Quatre candidats de l’opposition pour la refonte de la CENI et un audit du fichier électoral

10 April, 2019 - 16:37

Quatre (4) candidats à l’élection présidentielle de juin 2019 en Mauritanie, issus des rangs de l’opposition,  ont appelé à une refonte de la Commission Electorale Nationale Indépendante (CENI) et un audit du fichier électoral par un acteur indépendant, mercredi au cours d’une conférence de presse conjointe.
 Ces candidats sont Mohamed ould Maouloud, leader de l’Union des Forces de Progrès (UFP-soutenu par une coalition de l’opposition), Biram Dah ould Abeid, leader de l’Initiative de Résurgence du mouvement  Abolitionniste (IRA-sous les couleurs d’une alliance SAWAB/RAG), Sidi Mohamed ould Boubacar (allié à  une partie de l’opposition), ancien premier Ministre et Kane Hamidou Baba (mouvance nationaliste noire).
Le candidat Mohamed ould Maouloud a rejeté une proposition du gouvernement consistant à rajouter deux (2) représentants de l’opposition au comité directeur de la CENI, et revendiqué une refonte intégrale pour une  composition paritaire de l’organisation chargé de veiller à la régularité des élections.
La CENI compte actuellement onze (11) membres « tous favorables à Mohamed Ould Cheikh Mohamed Ahmed ould Ghazouani », a ajouté Maouloud.
Mohamed Cheikh Ahmed Ghazouani, général à la retraite et ancien ministre de la défense,  est le candidat de la majorité.
Le candidat Sidi Mohamed ould Boubacar, ancien premier Ministre, a mis en garde les autorités et l’administration contre « la fraude et les  irrégularités  de nature à porter atteinte à la libre expression de la volonté  du peuple, qui comportent  les risques de plonger la Mauritanie dans une crise aux conséquences imprévisibles ».
Pour sa part, Kane Hamidou Baba a rappelé le passé « trouble » de l’administration mauritanienne dans le domaine de la gestion des elections et l’absence de confiance de l’opposition  vis-à-vis du gouvernement.
Biram Dah ould Abeid a appelé « les mauritaniens à la mobilisation pacifique, à l’image des peuples du Burkina Faso, de Gambie, du Sénégal…. Pour arracher  le droit à des élections transparentes, crédibles et tous les acquis démocratiques attachés à la libre expression du vote populaire ».