Faits divers… Faits divers… Faits divers…

4 April, 2019 - 02:11

Le crime à Nouakchott, encore et toujours…

Les énormes efforts sécuritaires menés par les autorités à Nouakchott avaient permis, pendant un certain temps, de limiter le crime et la délinquance. Certaines zones avaient même connu de longues périodes de paix et de calme. Mais ce sursis s’est évanoui, en quelques deux ou trois mois, malgré les patrouilles et rafles de la Garde, la gendarmerie et la police. Les zones Nord-est et Sud-est de la ville revivent une véritable psychose. Dès le coucher du soleil, des bandes de jeunes dépravés, traînant souvent, dans leur sillage, des odeurs de fumée de stupéfiants, s’éparpillent dans Dar Naïm, Toujounine, Bouhdida, Ten Soueïlim, Carrefour, Arafat, El Vellouja, Mellah et Tarhil. Ces malfaiteurs s’en prennent ordinairement aux femmes et aux jeunes hommes. Sous la menace de leurs poignards, ils les obligent à tout donner, les passant, parfois, à tabac.

À El Vellouja, c’est une bande d’une douzaine de personnes qui sème la terreur, depuis quelques mois. Ils ne se déplacent qu’ensemble, agressant, braquant et violant sans crainte. Certains ont été interpellés par la police mais n’ont pas duré au violon, reprenant illico presto leurs activités. Les victimes se comptent par dizaines. Une partie de ces loustics est spécialisée dans le cambriolage des boutiques et maisons particulières. Les bandits à moto sont aussi devenus très nombreux, dans cette même zone. Au cours des semaines passées, ils se sont emparés de plusieurs sacs à main et de téléphones portables, au quartier « Moujamaa El Beit » du Carrefour. Ils attaquent aussi les boutiques de femmes, pour les braquer et les déplumer. Plusieurs commerces d’articles féminins sur l’axe Police, non loin du commissariat Arafat 2, ont été ainsi dévalisés, récemment.

 

Quatre agressions en une nuit

Il y a quelques jours, un jeune homme revenant d’un cours du soir, vers vingt-deux heures, est attaqué, au Carrefour, par trois gaillards armés de couteaux. Il fournit une farouche résistance, jusqu’à prendre le dessus sur un des assaillants. Mais les deux autres interviennent et, avant de s’enfuir, le lardent de coups de lame, sous les yeux d’un passant médusé. Transportée d’urgence à l’hôpital, la victime est dans un profond coma. Une heure plus tard, un autre jeune est agressé par la même bande. Avec plus de chance, heureusement, puisqu’il est « tout simplement » battu et délesté de son portable. Il décrit ses agresseurs à la police, trois suspects sont arrêtés le lendemain et confrontés à leur proie qui les reconnaît indubitablement. Les parents du jeune poignardé se manifestent pour porter plainte contre la bande mais, à la stupéfaction générale, le commissaire relâche les suspects. Suite à l’intervention d’une influente personne, comme d’aucuns le prétendent ? En tout cas, au grand dam des proches de la victime. À Tarhil, la même nuit, une bagarre éclate entre deux jeunes voyous qui se disputaient un produit suspect. Aly ould Bowba poignarde Ebbe ould Moustapha et le blesse grièvement. À El Mina, quartier mosquée Qatar déjà théâtre d’un meurtre, il y a un mois, un autre drame s’est déroulé, au cours de la même soirée. Un jeune homme est découvert, inconscient et saignant de la tête. Il est aussitôt évacué par la police à l’hôpital de l’Amitié. Fort heureusement, il retrouve conscience dès le lendemain. Interrogé par la police, il déclare avoir été agressé par un malfaiteur connu à El Mina. La police a entamé la traque du bandit.

 

Attention aux faux agents de compagnie !

Depuis deux semaines, des individus en uniforme d’agents des sociétés d’eau et d’électricité circulent en divers quartiers. Ils tapent aux portes des maisons et affirment venir relever les compteurs. Plusieurs vols sont signalés après le passage de ces pseudo-agents. Quelques-uns ont braqué des femmes seules à leur domicile. L’un d’eux a même tenté de violer une bonne, avant de fuir à bord de son véhicule.

Mosy