Faits divers: Une bande blesse grièvement un imam ...

19 June, 2014 - 17:41

Le quartier périphérique de Mellah connaît une recrudescence sans précédent du crime et de la délinquance. Brahim Ould  Mohamed, imam de la mosquée Jamaa Abderrahmane, du secteur 3, se  préparait à prier, vers quatre heures du matin, quand cinq « djenks », armés de couteaux, font soudain irruption dans sa maison.

« Pas de bruit et donne-nous, vite, les clefs de ton coffre-fort ! ». Effrayé, l’imam répond qu’il n’a point de coffre-fort. Ils commencent, alors, à le larder de leurs poignards, malgré ses cris et appels au secours. Heureusement, des voisins accourent. Pour protéger leur retraite, les bandits prennent en otage plusieurs membres de la famille de l’imam. Ils les relâchent un peu plus loin. Ce qui permettra, aux voisins qui les ont pris en filature, d’arriver à se saisir d’un de ces criminels.

Brahim souffre de plusieurs  blessures et saignements. Il est évacué sur l’hôpital Cheikh Zayed. Ses jours ne semblent plus en danger mais il y demeure sous surveillance médicale. Remis aux soins du commissariat de police de Toujounine 4, le malfaiteur appréhendé a été identifié. Il s’agit d’Abdallahi, un récidiviste connu des fichiers de la police.

 

Le gérant d’une station-service braqué

Il y a quelques jours, vers une heure du matin, le secteur 5 de Mellah est presque totalement endormi. Rues désertes, tout semble calme dans la zone. Cependant, le pompiste de la station-service SMP El Khayr veille encore, en compagnie d’un ami, car il attend son patron qui doit venir encaisser les recettes de la semaine.

 Soudain, trois hommes, visages masqués par des turbans et machettes en mains, les encerclent. « Chut, pas un bruit ou vous êtes morts ! ». Les voilà ligotés, bâillonnés et enfermés dans l’unique chambre de la station. Les bandits s’emparent d’une coquette somme, avant de fuir à bord d’un véhicule qui les attendait au coin de la rue.

Leurs pauvres victimes ne seront délivrées que le lendemain, lorsque le patron est enfin arrivé. La police a ouvert une enquête mais, aux dernières nouvelles, les auteurs de ce braquage courent toujours.

 

Fou de colère, un jeune charretier tue son frère

A Nouakchott,le métier de charretier est, en général, le lot des jeunes enfants de la rue ou des quartiers défavorisés. Les uns et les autres n’ont pas eu la chance d’aller à l’école ou l’ont abandonnée très tôt. Il y a des charretiers transporteurs qui embarquent les marchandises dans les  marchés pour les livrer aux boutiques. Cette catégorie est, en grande majorité, composée de majeurs responsables. Un autre groupe est composé de gamins qui proposent leurs services pour collecter et évacuer les ordures ménagères. On les a souvent accusés de vol.

Nombre de charretiers qui approvisionnent les quartiers périphériques en eau viennent de M’bout. Cette catégorie a connu un douloureux drame, la semaine dernière. Petit matin à la borne-fontaine de Ten Soueïlim. Discipliné, chacun attend son tour, respectant le rang. Soudain, une dispute éclate, entre Abdallahi, 18 ans, et son frère aîné, Mahmoud, qu’il accuse d’avoir pris sa place au rang. L’altercation dégénère en violente bagarre. Abdallahi finit par tirer son couteau, pour en frapper son frère de plusieurs coups, le tuant sur le champ.

 

Cinquante braquages et vingt viols pour une seule bande

Le commissariat de police de Toujounine 4 traquait, depuis un peu plus d’une semaine, une dangereuse bande qui semait la terreur au sud-est de Nouakchott. Mercredi 11 mai, les éléments de recherche de ce commissariat ont enfin pu la coffrer. Au cours de leur audition, les bandits ont reconnu avoir agressé l’imam Brahim Ould Mohamed (voir ci-haut) et terrorisé des dizaines de familles. Ils ont aussi avoué une cinquantaine de braquages et une vingtaine de viols. Le chef s’appelle Sid’Ahmed V.P.Beïbou Bouki, né en 1996, Abdallahi Ould Aly, de 1993, Momma ould Isselmou, né la même année, et L.O.I., encore mineur (1999), forment sa bande. Avec l’arrestation de ces criminels, espérons que les habitants de ces quartiers pourront enfin vivre en paix.

Mosy