Faits divers… Faits divers… Faits divers…

28 February, 2019 - 00:03

Meurtre d’Ould Berrou, l’enquête continue

Comme relaté dans les colonnes de notre édition passée, un crime a été perpétré, la semaine dernière à Nouakchott. Jeune gestionnaire de l’agence de transfert d’argent Gaza, Mohamedou ould Berrou avait disparu de son poste, avant d’être retrouvé mort, peu de temps après. Ses assassins, apparemment des professionnels, l’avaient kidnappé, peut-être torturé, avant de le tuer et de tenter d’en brûler le cadavre. S’étant emparés des clés de l’agence, ils s’y rendent en suivant, en sabotent le système de surveillance, dévalisent le coffre et s’emparent d’une importante somme d’argent.

Le commissariat de police d’El Mina 1 ouvre aussitôt une enquête. Ses agents sont épaulés par des collègues du CSPJ. Pressée par l’opinion publique, la direction générale de la Sûreté les renforce d’une commission élargie d’enquête, comprenant plusieurs commissaires de police. Un suspect est arrêté, vendredi 22 Février. Il détient le téléphone du défunt. Mais, après audition, il s’avère qu’il s’agit d’un innocent jeune homme qui a ramassé le téléphone, trouvé par terre, à Dar Naïm. Les rumeurs s’en donnent libre cours. Les réseaux sociaux y vont de bon train, publiant des photos d’inconnus présentés comme les meurtriers de Mohamedou. Mais, selon une source proche de l’enquête, c’est autour de l’unique indice, le téléphone du défunt, que les services techniques de la police et les compagnies GSM concentrent leurs efforts…

En tout cas, le meurtre a causé une véritable psychose d’insécurité à Nouakchott. Tout le monde a peur et se croit la prochaine victime des criminels. On accuse les autorités de négliger la sécurité des citoyens. L’opinion publique réclame que les auteurs de cet odieux crime soient arrêtés au plus vite et traduits en justice.

 

Braquage au centre-ville

Dans ce climat d’insécurité croissante, la population nouakchottoise devient de plus en plus inquiète. Après la famille braquée, par un malfaiteur cagoulé et armé de machette, au Carrefour, plusieurs jeunes filles ont été délestées, dans le même quartier, de leur téléphone portable, sous la menace de couteaux. Les mêmes scènes se reproduisent quotidiennement partout en ville.

Au quartier du Haut-Ksar, il y a quelques jours vers vingt-et-une heures, voici un boutiquier seul, dans son échoppe à trente mètres du goudron passant par l’hôpital militaire. Soudain, un véhicule, avec, à son bord, quatre gaillards enturbannés, s’arrête. Le conducteur reste au volant du véhicule tandis que les trois autres descendent. Deux pénètrent dans la boutique, le troisième reste à l’extérieur. Tout va très vite. L’un des visiteurs sort un fusil qu’il cachait sous son boubou, l’autre brandit une machette. « Aucun bruit et passe l’argent, vite ! ». Effrayé et tremblant, le boutiquier leur remet le montant de ses recettes de la semaine. Mais, grâce à Dieu, les bandits ne remarquent pas le seau fermé, déposé au sol, contenant une coquette somme d’argent et plusieurs lots de cartes de recharge. Et de s’enfuir, visages toujours masqués, à bord du véhicule dont le pauvre boutiquier n’a pas pu relever la plaque. Le tout n’a pas pris trois minutes.

 

« Papa Laawar » coffré

Depuis plusieurs mois, un malfaiteur sème la terreur au quartier Carrefour Nancy d’Arafat. Tout passant dans la zone de l’ancien poste de police d’Arafat est braqué ; parfois agressé ; des dizaines de jeunes filles délestées de leur portable, sac et argent. De jeunes garçons et même de solides adultes sont victimes du délinquant, un jeune homme surnommé « Papa Laawar ». Récidiviste connu des fichiers de la police, c’est un enfant de ce quartier, toxicomane depuis son jeune âge. Ses parents n’y peuvent rien et se désolent auprès de ses victimes. Mais pourquoi la police a-t-elle toujours fait la sourde oreille à son sujet, refusant de l’arrêter ? … Jusqu’à la semaine dernière où le voyou a agressé la fille d’un responsable judiciaire. L’ordre de l’arrêter est aussitôt donné à la police. Le voilà enfin embarqué au commissariat de police d’Arafat 1 et son repaire fouillé. On ya saisi un gros butin.

 

Mosy