Vers un report du Congrès de l’UPR ?

19 February, 2019 - 10:34

Le congrès de l’Union pour la République, principal parti de la majorité présidentielle pourrait être reporté au lendemain de présidentielle de juin prochain, indiquent des   sources  proches de cette formation. Et pour cause, la crainte de voir ce congrès  accentuer, voire  exacerber les divisions apparues, récemment  au sein de la majorité. Les uns et les autres ont fortement divergé autour de la question du 3e mandat pour l’actuel président,  et la marginalisation de certains  pans au sein des instances du parti pourrait leur servir de prétexte pour  quitter le navire  en cette période où le parti a besoin d’un vaste consensus autour de son candidat, en l’occurrence, le général Ghazwani. Il n’est un secret pour personne que les congrès et campagnes d’implantation de  l’UPR se sont toujours transformés en  foire d’empoignes  au cours desquelles, les différents segments  se livrent  de véritables  batailles de positionnement. C’est d’ailleurs la raison pour laquelle, les réunions du  bureau politique et du conseil national  de ce parti /Etat  ont jusqu’ici été transformés en congrès, pour  justement éviter  d’étaler au grand jour, les querelles qui  rongent le parti de l’intérieur et pour prendre ou entériner certaines décisions.

En cas de report, croient  certaines confidences, l’investiture d’Ould Ghazwani pourrait se faire à travers une grande cérémonie, le 23 février,  à laquelle  prendront part  des chefs d’Etat de plusieurs pays et d’organisations internationales. Le palais s’activerait sur les invitations à lancer et le dispositif logistique à prendre. La date parait très serrée quand même.

La tenue du congrès après la présidentielle pourrait permettre à Ould Abdel Aziz de postuler à la présidence de ce parti, une hypothèse avancée depuis qu’il a laissé entendre ses intentions de continuer à peser sur la scène politique, voire se présenter à la présidentielle de 2024. D’ici là le vent aura déplacé beaucoup de dunes de sable.

Par ailleurs, l’UPR ne n’entend donc  pas offrir l’occasion à l’opposition, toujours en quête d’un candidat unique, de profiter de ses divisions pour mettre en mal son candidat. Car même si le dauphin désigné semble bénéficier d’un aura au sein de l’armée  et  de la majorité présidentielle, l’opposition et une grande frange de l’opinion  n’hésitent  plus  à exprimer leur  ras-le- bol  des  kakis qui régentent  le pays depuis 1978, avec les conséquences fâcheuses que l’on connait. Basta, tonnent  certains !