Faits divers… Faits divers… Faits divers…

23 January, 2019 - 21:25

Les présumés meurtriers du boutiquier coffrés

La zone des vieux quartiers du Ksar connaissait une période de calme relatif, depuis quelques mois. Après la mort du jeune Ould Ali Jean dont le responsable, Ould Moine, a été acquitté par le tribunal, aucun meurtre n’y a été déploré, jusqu’à la semaine dernière. Vers trois heures du matin, Cheikh Bouttar ould Ndeila, un jeune boutiquier originaire de l’Est mauritanien, était brutalement réveillé par une bande de malfaiteurs, alors qu’il somnolait tranquillement dans son échoppe, en compagnie d’un ami. Après avoir enfoncé la porte, les bandits l’entouraient, avec, chacun, une machette en main. « Montre vite où tu gardes l’argent et les cartes de recharge ! », lui ordonnent-ils. Le jeune homme tente de résister. Les coups pleuvent aussitôt, tandis que parvient à fuir, légèrement blessé, son compagnon. Une fois leur forfait accompli, les criminels s’engouffrent à bord d’un véhicule volé dans le quartier et disparaissent…

La police ouvre une enquête. C’est le commissariat du Ksar 1 qui la prend  en  main, épaulé par des agents de la fameuse BRB. Un premier indice – la plaque d’immatriculation de la voiture volée – conduit les enquêteurs sur la piste d’un premier suspect,  El Houssein, âgé de seize ans et connu des fichiers de la police. Il a été arrêté au quartier Dubai. Adnan, un autre mineur, est coffré quelques heures plus tard à Teyaret. Bezeid, âgé, lui aussi, de 16 ans, est arrêté deux jours plus tard, à Nouadhibou, en compagnie de son complice Yacoub, âgé de 20 ans. Quant à El Hassan, le chef du gang, il demeure en cavale, malgré les recherches menées par la police. Les quatre présumés meurtriers ont avoué avoir tué le boutiquier. La reconstitution du drame a eu lieu, en présence des autorités, le samedi 20 Janvier.

 

Les trois maniaques

Le crime se divise, classiquement, en trois catégories. Le crime « professionnel », commis par des gangs ou des malfaiteurs rompus à la violence et au sang. Ils les commettent pour soutirer de l’argent ou autres profits matériels… Le crime « spontané » le plus souvent suite à une bagarre ou un combat. La troisième catégorie relève du sadisme. Ce type de crime est commis par des maniaques, malades mentaux ou débiles qui trouvent plaisir à faire souffrir autrui.

Trois de ces derniers crimes ont particulièrement ému Nouakchott. Deux de leurs auteurs sont actuellement sous les verrous, tandis que le troisième réussit encore à échapper aux mailles de la police. En 2007, un taximan violait et battait une quinzaine de femmes à Nouakchott. Sa cavale dura quelques mois. Ce ressortissant du Gorgol fut démasqué grâce aux témoignages de quelques unes de ses victimes. En 2008, un autre maniaque ciblait les femmes gardiennes dans les zones éloignées de la ville. Après en avoir violé et tué plusieurs, il fut identifié, trois mois plus tard, et coffré.

Depuis 2005, un autre sadique cible les fillettes de moins de dix ans, pour les étrangler jusqu’à leur faire perdre connaissance, avant de les violer et fuir. Il a fait des dizaines de victimes, partout à Nouakchott. En 2008, il atteignit le comble de l’horreur, en violant F. M., un bébé d’un an et demi. Agée aujourd’hui de onze ans et demi, la gamine continue de souffrir des séquelles du viol commis par ce monstre. La police n’a pu, à ce jour, en dresser un portrait-robot car ses victimes sont en bas âge.

Mosy