Faits divers....

26 September, 2018 - 20:55

Nouveau meurtre à Dar El Beidha

C’est hélas de notoriété publique : la zone la plus reculée d’El Mina : le quartier Dar El Beidha est un bastion du crime et de la délinquance. La plupart des grands bandits d’El Mina en sont issus. Aussi le commissariat de police El Mina 3 n’y a-t-il guère chômé, depuis sa fondation, en 2007. Ses violons ne désemplissent que rarement. Le taux de crime, en ce coin perdu, est un des plus élevés de Mauritanie. Le meurtre de Sidi ould Yebba, il y a deux ans, est toujours dans les mémoires. Ce pauvre transporteur qui habitait seul dans ce quartier fut assassiné par des criminels, à coups de poignard. C’est sa Toyota Hilux qu’ils avaient tenté de vendre qui permit de les arrêter.

Mercredi 19 septembre, le cadavre d’un adolescent est découvert dans une ruelle dudit quartier. Sa tête était presque détachée du corps. Après les formalités d’usage, celui-ci est conduit à l’hôpital de l’Amitié et la police ne tarde pas à identifier la victime. Il s’agit d’un jeune homme de dix-huit ans, appelé Ismaïl ould Oumar. Un suspect est arrêté le même jour et aussitôt conduit au commissariat pour audition : Baba ould Abdou, un toxicomane fiché, qui reconnaît bientôt avoir tué Ismaïl, après une violente dispute, à propos d’une jeune fille et de quelques « joints ». Le Parquet a autorisé la restitution du corps à la famille, pour des funérailles décentes. Toujours gardé à vue au commissariat de police El Mina 3, le présumé meurtrier y attend son déferrement.

 

Braquage de la CAPEC : la bande coffrée

Il y a quelques jours, l’agence de la CAPEC de Sebkha avait reçu la visite de quelques individus aux visages masqués. Armés de pistolets et de machettes, ils obligèrent tout le monde à se coucher au sol, s’emparant de plus de trois millions d’anciennes ouguiyas avant de disparaitre.  La police ouvre alors une enquête, confiée à une commission de trois commissaires de police, épaulée par les agents de recherche du CSPJ. Divers indices les conduisirent vers une piste intéressante et le samedi 22 Septembre, un premier suspect, appelé Messoud, est arrêté à Arafat. Un second, appelé Babbah, se faisait coffrer un peu plus tard, à Dar Naïm. Au cours de la même journée, quatre autres – Papis, Mohamed Said, Taki et Pap –étaient appréhendés séparément, en différents quartiers de Nouakchott. Au cours de leur audition, les six suspects ont reconnu le braquage. Une véritable caverne d’Ali Baba a été découverte dans leur repaire : deux armes à feu, des machettes et couteaux, des sommes considérables d’argent et beaucoup de matériel de valeur. Ils ont aussi avoué des dizaines d’autres délits, braquages, cambriolages, vols et agressions diverses, perpétrés partout dans la ville, au cours des mois passés.

 

Le présumé meurtrier de Killa sous les verrous

Dans les colonnes de notre avant-dernière édition, nous relations la découverte d’un cadavre, dans une maison abandonnée d’un quartier périphérique de Toujounine. Une mère de famille sans problèmes, appelée Killa mint Sidi Mohamed, assassinée quelques heures plus tôt. Le temps qu’il fallait, à son meurtrier, pour disparaître.

Mais l’enquête ouverte, par le commissariat de police de Toujounine 3, a fini par porter fruit, après deux semaines d’attente, pour l’opinion, et d’impatience, pour les parents de la défunte. Suivant une tortueuse piste et après une longue traque, un suspect est arrêté au quartier Robinet 70 de Tarhil. Un récidiviste récemment sorti de prison, appelé Hassen ould Mohamed Salem et surnommé Hassen « Kebda ». Il reconnaît le meurtre, commis sans préméditation. C’est en effet par hasard qu’il avait remarqué le gros sac de cette femme qui discutait au téléphone, dans une ruelle étroite, vers onze heures. Il l’avait suivie et, arrivé dans un coin désert, sans aucun passant, attaquée par derrière, pour lui soutirer son sac et son téléphone. Coriace, la dame lui avait résisté et dans la bagarre, s’était retrouvée étranglée. Elle succombe, nuque brisée, et le meurtrier la traîne alors, jusque dans la maison abandonnée. Il y jette son cadavre, emporte son portable et la petite somme d’argent qu’elle détenait et disparaît. La police a déjà procédé à la reconstitution du meurtre et aux formalités de déferrement du présumé meurtrier.

Rappelons enfin que le cadavre d’une jeune fille, pendu à une corde, au plafond d’une cabane, avait été découvert, deux semaines plus tôt, dans cette même zone. La police avait alors conclu au suicide.

 

165 viols en 2018

Le viol, un des plus grands interdits, pourtant, de notre religion et de notre société conservatrice, est malheureusement devenu routinier chez nous. Presque quotidien, en nos grandes villes, il n’épargne même plus nos campagnes. La plupart des cas sont passés sous silence, à cause du tabou couvrant tout ce qui se rapporte au sexe. Quelques-uns sont pourtant déclarés à la police. Mais les victimes s’adressent, plus souvent désormais, directement aux ONG sensibilisées aux méfaits de ce crime, comme la fameuse Association des Femmes Chefs de Famille (AFCF). Ces ONG de bienfaisance prennent en charge les soins des victimes, ainsi que le suivi de leur dossier judiciaire.

D’après les sources de ces organisations, recoupées par celles de la police, l’année 2017 fut particulièrement dramatique : 560 viols déclarés dans tout le pays. Pour ce qui est du premier semestre de cette année 2018, on en est déjà à 165. Rappelons enfin qu’un criminel particulièrement sadique ne cesse, depuis 2005, de défier la police à Nouakchott. Ne ciblant que des fillettes en bas âge, il les étrangle avant de violer.

Mosy