Nouakchott abrite ce week-end,  une rencontre ministérielle sur la transhumance transfrontalière et le commerce du bétail entre la Mauritanie et le Sénégal,  en perspective de la fête de Tabaski 2018 prévue dans quelques semaines.
S’exprimant au cours de la rencontre, la ministre sénégalaise de l’élevage et de la production animale, Mme Aminata MBengue Ndiaye a indiqué que les besoins du  marché sénégalais « sont estimés à 750.000 têtes de bétail.  La couverture d’une demande aussi forte passera nécessairement par l’importation d’un effectif global de 350.000 têtes pour combler le gap  et approvisionner correctement toutes les grandes agglomérations sénégalaises ».
Dans cette perspective,    la ministre mauritanienne de l’élevage, Vatma Vall mint Soueina, a exposé  les dispositions prises pour améliorer l’opération Tabaski 2018: « information des autorités administratives, sensibilisation des éleveurs et opérateurs économiques, facilitation des formalités administratives, assouplissement des contrôles, suppression des droits et taxes, allongement des délais d’application de ces mesures sur 30 jours et adoption de toutes les dispositions pour assurer la sécurité des personnes et des biens ».

 Mme Aminata MBengue NDiaye a par la suite  rappelé  les chiffres  de l’opération précédente: « le cumul des importations avait atteint le chiffre record de 457.643 têtes  de moutons en provenance des républiques sœurs de Mauritanie et du Mali. Sur ces importations, 294.557 béliers de sacrifice étaient rentrés par le poste de Kidira (double point de passage pour du  bétail venu du Mali et du Sud/Est de la  Mauritanie) et 157.163 moutons directement par les postes frontaliers de  Bakel, Podor, Matam et de Saint-Louis. Le bétail mauritanien passant par Kidira était estimé à 63%.
Ainsi, la contribution des opérateurs mauritaniens  se situait à 342.733 têtes ».