Rencontre entre le président de l’UA et les femmes leaders de la société civile: L’activiste des droits de l’homme Aminetou Mint Moctar crie à la marginalisation

1 July, 2018 - 14:11

Mme Aminetou Mint Moctar  présidente de l’Association de Femmes chef de familles  (AFCF),  activiste très connue  des droits de l’homme  et grande pourfendeuse du pouvoir   d’Ould Abdel Aziz proteste  vigoureusement  contre  ce qu’elle appelle les « manœuvres »  de celui-ci  ayant conduit à son  exclusion  de la rencontre entre  les acteurs de la société civile, des  anciens ministres et des parlementaires  et  le président de l’Union africaine, Moussa Faki Mahamatt,  à l’occasion du 31e sommet de l’Union africaine,  ouverte  ce 1er juillet 18 dans la capitale mauritanienne. Cette rencontre était  consacrée essentiellement  aux droits des femmes. Le président de l’UA  voulait échanger  avec  les femmes leaders  sur cette question pertinente.

  La présidente d’AFCF  s’est  vue  écarté  de cette  rencontres   parce  qu’estime -t- elle,  le pouvoir et certaines  organisations  étaient  convaincues  qu’elle  ne  raterait  pas  cette   occasion pour  aborder les  questions qui fâchent  et irritent le pouvoir, notamment   les violations  répétées des droits de l’homme en Mauritanie,  la persistance des pratiques de  l’esclavage et  le refus  de régler le passif humanitaire, le rétrécissement  du champ des libertés, l’exclusion  de certaines composantes  du pays de l’ensemble des sphères  de l’état. On cherche, par cette exclusion  à me museler, à me faire taire, ce que  je ne vais jamais accepter, je proteste avec la dernière   énergie contre cette  « pratique  digne  des  régimes despotes », tempête Mint Moctar.

 Rappelons  que la présidente de l’AFCF  avait déjà annoncé les couleurs en adressant, quelques jours avant le sommet,  une lettre au président français pour justement  attirer son attention sur la « nature véritable » du régime de Nouakchott.