Aménagement urbain : L’ATTM fera-t-elle mieux qu’ENER ?

24 April, 2018 - 11:19

C’est certainement la question que tous les banlieusards  du sud de la capitale se posent,  depuis que l’ATTM a engagé quelques réparations sur le tronçon, allant du  Bataillon des Blindés (BB)  ou carrefour CSA  à la centrale thermique des 3 poteaux.

 En effet, en dehors des désagréments  pour tous ceux qui   empruntent  cet axe très fréquenté aux heures de pointe,  les automobilistes  n’ont certainement  pas manqué  de s’interroger sur la qualité  du basalte posé  et sur lequel les voitures ont roulé  quelques petites heures après la  finition. Ils ont remarqué également  la rapidité  et  la maigre hauteur  des premières  planches posées  au moment du nivellement et du compactage du sol. C’est comme si  on posait le goudron à même le sol.  Ensuite, quelque 24 heures après la pose, le goudron a commencé à virer  comme au blanc, ce qui laisse craindre  qu’il ne puisse  résister  aux prochaines gouttes de pluie.

Si ailleurs, le bitume est bâti pour des dizaines voire pour un siècle, ici, non seulement  il se dissout dans l’eau, mais, on le fait mal pour  recommencer sous peu. On a comme l’impression que nos entreprises nationales ou privées ne font de l’état qu’une vache laitière ; la qualité des travaux  des  marchés qu’ils héritent et exécutent laisse à désirer. Les entreprises  qui n’ont aucune expertise et qui sous-traitent avec l’ancienne ENER et autres, bénéficient  d’une complicité et d’une impunité des hauts sphères de l’état qui héritent des rétro-commissions. Les sociétés chargées du suivi  avant la réception ne font, elles aussi  que se sucrer  sur le dos de l’état, donc des contribuables mauritaniens. C’est un éternel  recommencement qui ne profite qu’aux gros bonnets.

 Depuis  des années, on n’arrête de « colmater cet axe très fréquenté par  les citoyens mais aussi par les gros camions  venant du port,  du Wharf et  de Rosso. Des réparations qui  ne durent  que le temps d’un coup de vent ou le passage d’un gros porteur. En plus d’être soluble dans l’eau, notre goudron est également très élastique, il se contracte même.  

Les travaux qu’ATTM exécute  depuis quelques  temps,  sur ce tronçon  risquent de connaître le même sort que ceux  que celui qu’il a fini d’absorber, à savoir ENER. Faudrait-il dès lors penser à remplacer cette mauvaise qualité du  bitume  ou des  travaux  par les radiers ou dalles de ciment qu’utilisent,  sur certains axes, depuis quelque temps, nos amis chinois  qui réalisent  le  réseau d’assainissement de la capitale. Après avoir ôté le basalte pour placer leurs tuyaux, ils le remplacent par des espèces de radiers,  qui pourraient, semble-t-il  résister à la pluie et aux eaux de ruissèlement.