Passif humanitaire/Blocage du dossier des fonctionnaires et agents de l’Etat au budget : Ould Diay épinglé

5 April, 2018 - 13:25

Les fonctionnaires et agents de l’Etat, renvoyés de la fonction publique dont les arrêtés  de régulation  dorment  dans les tiroirs des services du  ministre délégué auprès du  ministre de l’économie et des finances, chargé du budget, accusent  le  tonitruant ministre de l’économie et des finances, Moctar Ould Diay d’être à l’origine du blocage de leur dossiers.  En effet, après moult démarches et rendez-vous  auprès des  services du  budget,  l’intervention personnelle du président du Haut Conseil de la Fatwa et des recours gracieux  qui  a  interpellé le ministre délégué chargé du budget, des  sources fiables  auprès de ces deux départements nous ont appris  que c’est bien  Ould Diay qui  refuse de donner le quitus  en vue de  l’alimentation du fonds et donc du paiement  des victimes alors que les arrêtés ont été  établis depuis novembre  dernier. Ces victimes  suspectent   aujourd’hui   Ould Diay qui fait la pluie et le beau temps  au sein du gouvernement,  d’être le « fossoyeur » de ce dossier dit passif humanitaire. D’ailleurs, toutes les démarches auprès de lui sont restées vaines, ajoute notre  source.  

Presque au bout du rouleau, l’un des délégués  des victimes  qui  ne cesse d’arpenter, presque chaque jour  que Dieu fait,  les rues de la capitale et de visiter   les services concernés,  dit ne plus  rien comprendre du comportement des responsables mauritaniens chargés de ce dossier. Comment  des fonctionnaires subalternes, fussent-ils des ministres ou autres  directeurs,  puissent  refuser d’exécuter les ordres d’un président de la République, puisqu’il  ne s’agit  que de ça. En effet, rappelle ce délégué, le gouvernement  a ordonné, depuis  5 ans déjà, par circulaire  N° 00019/2013, en date du 3/12/13  de régulariser la situation  des fonctionnaires et agents de l’Etat victimes  des évènements. Depuis cette date, peu de dossiers ont été libérés mais, précise notre interlocuteur, mêmes ceux-ci voient leurs pensions de retraites bloquées depuis novembre dernier  à cause du problème  d‘enrôlement parce que  régularisés avec les anciennes pièces d’état  civil  et autres  documents administratifs.

Le délégué n’épargne pas non plus le premier ministre, l’agence Tadaamoun  et les députés   qui ne se soucient, dans leur écrasante majorité, que de leurs émoluments. Il  dit suspecter une certaine indifférence  pour ne pas dire une  complicité au haut sommet de l’Etat.

Trimballés  comme un ballon entre différents structures de l’Etat, abandonnés  par  la société civile, les organisations de  défense  des droits de l’homme, presque tous insensibles à leur  calvaire, ces fonctionnaires et agents de l’Etat victimes des évènements de 89/91 n’ont plus que leurs yeux pour pleurer. Jusqu’à quand ? Pourtant la Mauritanie  ou  le collectif des victimes de la répression  (COVIRE) vient de célébrer, le 9e anniversaire  de la  journée de réconciliation nationale, le 25 mars.. Une journée décrétée par l’actuel président depuis la prière aux morts desdits évènements à Kaédi, en 2009 et qui  devrait marquer le début du règlement définitif du dossier du passif humanitaire. Pendant que ces gens là fêtent, d’autres  courent derrière leurs droits élémentaires !