Découverte de la Fosse commune près de Choum : Le collectif des veuves interpelle les Ulémas et réclame une enquête sérieuse

2 April, 2018 - 16:53

Le collectif des veuves des victimes de la répression des années 89/91 réclame de la part du pouvoir une enquête rapide sur la découverte  d’une fosse commune  près de la localité de Choum  (au nord de Nouadhibou), c’est qu’a   déclaré au Calame, une délégation de ce collectif, venue  au siège du journal. Aissata Anne, vice- présidente du collectif, Farmata  Salif Ly, trésorière  et Aissata Alassane Diallo, chargée de communication  interpellent  les associations de défense des droits humains,  la société civile  mais aussi les Ulémas mauritaniens  sur cette découverte macabre. « Nous avons perdu nos maris depuis 29 ans et attendons la lumière sur leur  disparition  afin  de nous permettre de faire notre deuil   et  espérons  que toutes les personnes  éprises  de paix et de justice saisiront cette opportunité  pour exiger  des investigations  sérieuses sur cette découverte», ont déclaré les membres du collectif.

Rappelons qu’au cours d’un sit-in organisé, le dimanche 25 mars, journée  de réconciliation nationale,  devant  les grilles de la présidence, le collectif, présidé par Mme Houleye Sall, a publié un communiqué dans lequel  il exige le devoir de vérité  et de justice  avant toute réconciliation nationale et le pardon. Pour les veuves, aucune personne  et aucune institution ne peuvent pardonner  à leur place.

Suite à cette  annonce, d’autres  organisations  ou partis politiques,  dont les FPC ont  saisi cette occasion pour  réclamer  une enquête sur cette découverte. Le président de ce parti  M. Samba Thiam a  réclamé, au cours d’une conférence de presse,  une enquête de la part du gouvernement afin d’éclairer l’opinion nationale et internationale.

Rappelons que c’est la presse qui a relayé, y a quelques jours, cette découverte,  faite selon elle,  par l’un des chercheurs d’or dans la zone. Il s’agirait d’une fosse commune  contenant  une quinzaine de corps  dont 9 ligotés avec  une balle dans la tête. Non loin de là, d’autres  fosses communes avaient découvertes à Inal, localité abritant une base militaire dans laquelle  plusieurs militaires négro-africains  avaient été torturés avant d’être exécutés, selon les rescapés.