Reboisement 2014 : Nouakchott resserre sa « ceinture » sous un ciel peu clément

23 September, 2014 - 11:18

La campagne annuelle de plantation d’arbres  en vue  de protéger  la capitale  Nouakchott contre l’avancée des cordons dunaires, la désertification et  la remontée de l’océan  a été lancée, le samedi 20 septembre 2014, sur le bloc 8, par le premier ministre en présence des responsables du département de l’environnement et du développement durable  maître d’œuvre et  de quelques autres  membres du gouvernement.  Mais, contrairement à l’année  dernière où les plants reboisés ont été largement  arrosés par de fortes pluies, l’opération 2014 a été e lancé dans un contexte différent. Le ciel n’est pas du tout clément  et les pluies pas au rendez-vous.  D’om la nécessité d’arrosage suivi et régulier des plants

Cette opération qui rentre dans le cadre d’une entreprise de protection de la ville de Nouakchott contre  les menaces consécutives aux  changements  climatiques  va permettre, pour cette année, de planter  8000 plants   en vue de resserrer  la « ceinture de  protection de  la capitale Nouakchott, qui non seulement fait face à la désertification et à ses corollaires mais aussi et surtout des inondations  favorisées  par des  remontée salines de l’océan atlantique. C’est une œuvre de titan pour ne pas dire un éternel recommencement. Les changements climatiques étant devenus, malgré les énormes budgets qu’ils engloutissent   presque indomptables.

Pour faire face donc ce défi majeur, les pouvoirs publics ont mis en place un programme spécial de lutte pour la protection de la ville de Nouakchott (PSPVN). L’objectif est de doter la ville d’une « ceinture verte » qui fera jonction avec la grande muraille verte des 11 pays du Sahel.

Avec l’approche participative désormais instituée, les départements ministériels et les établissements publics  sont impliqués, chacun doit jouer pleinement sa partition en déplaçant, à tour de rôle,  leurs personnels  sur les sites  à reboiser, sous  l’œil  des techniciens du programme et de la direction de la protection de la nature.

En dépit des  nombreuses  difficultés, le PSPVN  a acquis des réalisations appréciables. Il a à son actif  80 Kml de clôture en grillage  pour  2 000 ha reparti en 14 blocs, le clayonnage de 2 000 ha, la production de 3 105 480 plants dans les pépinières de Nouakchott,  2 119 ha  de plantation  regarni, sur les 2 000 ha prévus, soit un taux de réussite de 64 % ;

Encore  des engagements, demande  l’ONU

La campagne de reboisement du PSPVN de 2014 coïncide  avec la tenue, ce mardi, 23  septembre  de la tenue à New –York d’un sommet sur le réchauffement climatique auquel prend part, d’ailleurs,  le ministre mauritanien de l’environnement et du développement durable, M. Amédi Camara. Pour le secrétaire général de l’ONU, il est urgent d’agir : plus nous attendons, plus nous le paierons en vies humaines et en argent ». Concrètement,  il faut  contenir le réchauffement climatique à 2° C. La rencontre au sommet  des  gouvernements, municipalités, entreprises, compagnies pétrolières, financiers, ONG, à l’ONU à New York  prépare  celle de Paris de 2015, permettra  donc  de « mesurer la volonté des uns et des autres d’agir sur le climat »,  espère  Christian Figueres, responsable du climat à  l’ONU. Si en Mauritanie produit un faible taux d’effet de serre,  elle subit les contrecoups de la désertification. Le ministre mauritanien mettra à  profit  cette rencontre  pour d’abord réaffirmer la position de son pays  sur  l’urgence de prendre des  engagements forts e pour faire face  au  réchauffement climatique qui affecte la Mauritanie, pays saharo-sahélien, déclinera  ensuite  les efforts déployés par  son gouvernement avec  l’appui de la communauté internationale et  fera enfin le plaidoyer pour es différents programmes  de son pays visant à faire face aux conséquences du réchauffement climatique.