Faits divers… Faits divers… Faits divers…

8 November, 2017 - 23:26

Détails du meurtre d’Ould Bougarne

Le mardi 31 Octobre, vers dix heures, un groupe de jeunes discutent, autour du petit déjeuner, dans un café non loin du carrefour Nouadhibou. Le jeune artiste Fadel ould Ahmed Zeidane est de la partie. Une remarquable personne se joint au groupe, faisant les éloges des uns, critiquant les autres, provoquant rires et réparties. Il s’agit de Malek ould Bougarne, le troubadour toujours au premier rang des tournées présidentielles, mégaphone en main et louanges des réalisations du Président en bouche. Quasiment l’alter ego du fameux Zeidane, lors des cérémonies officielles auxquelles assistent les plus hautes autorités de l’Etat…

La discussion finit par se concentrer sur le festival de musique traditionnelle « Ardine » qui vient de s’achever. Ould Bougarne commence à tirer, à boulets rouges sur les femmes artistes. Il critique lourdement une des organisatrices du festival, en l’occurrence Mint Chighaly, sans savoir que le fils de celle-ci est présent. Fadel lui adresse un avertissement qui ne le retient de persister dans son persiflage. Ould Ahmed Zeidane finit cependant son petit déjeuner, contenant sa colère. Puis il enlace Ould Bougarne de façon cordiale et lui demande de l’accompagner hors du café. L’étourdi accepte sans hésiter, s’attendant à recevoir de l’argent, comme s’en arrangent souvent ceux qu’il critique. Ils sortent ensemble en riant…

Un quart d’heure plus tard, Fadel sort de son véhicule, portant Malek en sang, et le fourre dans sa malle arrière. Il l’a poignardé par trois fois. Lors de leur dispute en privé, Fadel aurait obligé Malek de se couvrir lui-même d’insultes. Celui-ci décède alors que son agresseur se rend au commissariat de police Tevragh Zeina 2. Le cadavre est inhumé dans la soirée, après le constat du procureur. Ould Ahmed Zeidane est écroué en prison.

 

Une bande de malfaiteurs braque et viole

Il semble malheureusement que le calme relatif que nous évoquions, dernièrement, dans nos colonnes, n’ait guère fait long feu, à Dar Al Beidha. Samedi 28 Octobre, vers trois heures du matin, une bande de récidivistes investit un domicile particulier de ce quartier isolé. Le père de famille est absent. Il n’y a que la mère et ses filles à demeure, elles dorment paisiblement. Les bandits cambriolent la maison et violent la pauvre femme, sous la menace de poignards, avant de se retirer, emportant de l’argent, des téléphones portables et un ordinateur.

Une fois le constat dressé, le commissariat de police El Mina 3 lance ses éléments de recherche sur la piste des malfaiteurs. Un indice permet de mettre la main sur un premier suspect, un repris de justice appelé Hacen ould Sidi Abdella. Deux autres sont bientôt attrapés à leur tour : Hamahoullah ould Maatalla et Oumar Sakho. Les deux derniers encore en cavale, Khayi et Brahim, sont arrêtés plus tard. Ces bandits ont reconnu les faits, avant d’être déférés et écroués, à la fin de la semaine passée.

 

Une autre bande armée coffrée

Au cours des deux mois passés, plusieurs commerces et domiciles particuliers de Nouakchott ont reçu la visite d’une bande armée de fusils. Bilan : des dizaines de personnes braquées et gros butin, en biens de tout genre… Des plaintes sont déposées en divers commissariats de police. Deux d’entre eux décident d’ouvrir une enquête conjointe. Une piste conduit les limiers du commissariat El Mina 3 vers un suspect, un repris de justice appelé Néma qu’ils épinglent à Riyad. Son audition assure que l’enquête est sur la bonne voie et débouche sur la mise à jour, par les agents du commissariat Arafat 1, d’une planque à la Gazra Chebab de Mellah. Après une surveillance de quelques heures, celle-ci est investie, par la police, pour y embarquer le chef de la bande, Saddam, et son second, M’baye. Tandis que les agents dressent l’inventaire de la  véritable caverne d’Ali Baba découverte, avec, notamment, un fusil Mauser et un pistolet, armes déclarés volées depuis quelques mois. Les trois suspects ont été réunis au commissariat Arafat 1, pour établir le procès-verbal, avant de se voir déférés et écroués à la prison civile de Dar Naïm.

Mosy