Dans une déclaration au site Al Akhbar, Yeslem Ould Abdallahi, le député de Guérou a confirmé le refus du président de l’Assemblée Nationale de le laisser parler après avoir exprimé son soutien aux sénateurs. L’audacieux député allant même jusqu’à proposer à ses pairs de choisir chacun un sénateur pour parler en son nom et constituer ainsi au sein de l’Assemblée un sénat pour protester contre sa dissolution abusive à la suite des amendements constitutionnels que le gouvernement a fait passer au cours de son référendum du 5 août dernier. Le parlementaire de Guérou a proposé de s’exprimer au nom du sénateur de Boumdeid. Le député  a déclaré à Al Akhbar que Mohamed Ould Boilil, le président de l’Assemblée a tout simplement coupé le microphone pour que ses propos ne puissent pas être entendus. Commentant le nouvel hymne national, qui est passé comme prévu à l’Assemblée comme une lettre à la poste avec un seul Non et une seule abstention, le député de Guérou a déclaré : « L’hymne national national a été critiqué par une constellation de poètes et d’écrivains mauritaniens ». Le député a aussi critiqué la politique du pouvoir mauritanien qui a marginalisé les poètes et les écrivains qui ne lui sont pas inféodés.