Faits divers… Faits divers… Faits divers…

28 September, 2017 - 02:02

Les trois as

La semaine dernière, Nouakchott a été secouée par un drame sans précédent. Ahmed Salem, un chauffeur de transport en commun débarque de Zouérate pour surprendre sa femme Fatimetou en galante compagnie. Il lui tranche aussitôt la carotide, la tuant sur le coup, et se rend ensuite à la police. Il y déclare que quelqu’un lui a envoyé, par Whatsapp, des photos de sa femme avec son amant Dowla et qu’il a épargné celui-ci, préférant égorger sa femme de sang-froid. La victime est âgée de vingt ans et habitait à Dar Assalam.

Il y a quelques mois, une jeune et belle femme débarquait d’une voiture, vers vingt-et-une heures, à Teyaret. Au moment de traverser la rue, une autre voiture qui la suivait la tamponne. Puis fait marche arrière, sous les yeux effarés des passants, pour lui repasser sur le corps. Elle décède sur le coup. Le conducteur criminel est son ex-mari, père de ses trois enfants. Deux d’entre eux étaient avec lui, à bord du véhicule qui a écrasé leur maman…Le mari criminel s’appelle aussi Ahmed Salem.

Deux mois plus tôt, au quartier El Vellouja, deux femmes passaient la journée dans une maison quand un homme fit irruption, pistolet au poing. La plus âgée s’enfuit, tandis que l’intrus fait feu sur sa jeune amie qui meurt aussitôt. Il s’agit aussi de l’ex-mari de la victime, un agent de police qui s’appelle, ironie du sort… Ahmed Salem. Un même nom, a priori porteur de paix, pour un même mobile, la jalousie.

 

Un sexagénaire accusé deviol 

Le viol est devenu si courant, à Nouakchott, qu’une partie de l’opinion ne le considère plus comme une information… Presque chaque jour en apporte son lot, surtout dans les quartiers chauds de la ville. Nous voici en celui qui jouxte le marché de bétail d’El Mina, au carrefour Bouddah. Une foule s’y est rassemblée tout au long de la journée du samedi 23 Septembre. Une mère de famille affirme avoir surpris Ali ould M’barek, un vieil homme de soixante ans, réputé adepte assidu des jeux de hasard, en train de violer sa fillette de sept ans. Selon la dame, il l’aurait appelée dans sa baraque pour abuser d’elle… Après avoir été molesté par la foule, le présumé violeur a été conduit au commissariat de police d’El Mina 1 où il demeure en garde à vue.

 

La bande du garage

Y.A.K. est un jeune fonctionnaire propriétaire d’une Peugeot 306. La semaine dernière, sa voiture tombe en panne, au crépuscule, dans l’espace de l’ancien aéroport de Nouakchott, entre cinquante et cent mètres, environ, au nord-ouest du marché Lekbeïd. Comme il rentre du boulot, il choisit de la laisser en place jusqu’au lendemain. Il revient au matin, vers neuf heures, en compagnie d’un mécanicien pour découvrir que plusieurs pièces détachées de valeur manquent à son engin. Quelqu’un a passé la nuit à le charcuter. Il se rend aussitôt au commissariat de police Arafat 1, pour y rédiger sa déclaration de vol.

Sans nouvelles après quarante-huit heures, il décide de mener ses propres investigations. Il se rend en divers garages de la ville et demande, aux mécaniciens de sa connaissance, de l’informer de toute pièce de 306 qu’on viendrait leur proposer. Ses nombreux amis en font de même, en plusieurs autres garages.

Samedi 23, un coup de téléphone lui apprend qu’un apprenti est venu proposer une pompe d’injection de 306, dans un garage d’Arafat. L’informateur a distrait le jeune homme qui proposait la pièce, avec la promesse de la lui acheter, le temps que l’acheteur contacté arrive. Y.A.K. se présente bientôt et reconnait aussitôt sa pompe qu’il avait précédemment marquée. Le suspect est aussitôt conduit au commissariat. Il s’agit d’un intermédiaire chargé d’écouler les pièces détachées volées. Grâce à ses aveux, la police a pu remonter jusqu'aux membres de la bande et les arrêter tous : des mécaniciens, électriciens et tauliers qui ciblent les voitures garées longtemps dans des lieux publics, pour les charcuter et s’emparer de leurs pièces.

Mosy