Un groupe de journalistes et des syndicalistes ont organisé, ce lundi, à 11h, près de l’ENI de Nouakchott, non loin de la DGSN, un sit-in de quelques minutes en vue d’apporter leur soutien à leurs confrères Ahmed Ould Cheikh, directeur du Calame, Moussa Samba Sy, directeur du Quotidien de Nouakchott, placés, comme la sénatrice Maalouma Mint Meidah, et les syndicalistes Samory Ould Beye et Nahah, sous contrôle judiciaire depuis, la veille de la fête d’Al ADHA, célébrée, le 1er septembre. Des policiers avaient été chargés de les tenir loin de la direction de la Direction générale de la police pendant que leurs collègues et confrères se trouvaient dans les locaux de la police pour leur pointage hebdomadaire. Les passeports de ces personnes sont retenus par la direction de la sureté nationale (DGSN) depuis qu’ils ont été auditionnés par celle-ci, début septembre et placés sous contrôle judiciaire. Ils ne peuvent depuis quitter Nouakchott. Le parquet leur reproche d’avoir perçu de l’argent de l’homme d’affaires Ould Bouamatou pour lequel, un mandat d’arrêt international a été émis.
Dans de brèves allocutions, Maalouma s’est dit offusquée par le fait que les sénateurs qui étaient accusés d’avoir voté contre les amendements constitutionnels voient aujourd’hui leur dossier se transformer en «corruption» alors même que des bandits de grands chemins ayant dilapidé l’argent de l’Etat se la coulent belle dans leurs villas cossues.
Pour sa part, Ahmed Ould Cheikh a laissé entendre que la presse restera libre et indépendante de tous les courants et chapelles politiques.
La presse et les syndicalistes entendent, par ce geste mettre la pression sur le parquet pour abandonner toutes les poursuites contre ces corportaions.