Ould Khayar affecté à l’école de gendarmerie de Rosso

25 August, 2017 - 11:25

L’état major de la gendarmerie nationale a sorti le jeudi 24 août 2017 une décision affectant le gendarme Mohamed Lemine Ould Khayar de la brigade mixte de Nouakchott où il travaillait à l’école de la gendarmerie de Rosso. Cette mesure intervient après que l’adjudant fugitif s’est mis de lui-même mardi 22 août à la disposition de la brigade à l’aéroport international d’Oum Tounsi de retour de Dakar où il s’est réfugié après sa fugue. Ould Khayar a quitté le territoire national depuis quelques semaines par voie terrestre via les frontières avec le Sénégal avant d’envoyer une lettre dans laquelle il explique les conditions de sa fuite qui a défrayé la chronique. Ould Khayar a fait l’objet de sanction disciplinaire avant d’être affecté à Rosso. L’autre individu impliqué dans l’affaire a été lui aussi l’objet de mesures de rétorsion. La fuite d’Ould Khayar et la lettre qu’il a envoyée pour expliquer cela et qui a été très largement diffusée dans la presse et sur les réseaux sociaux  a suscité l’intérêt de l’opinion nationale. Pourtant, la fuite de ce responsable de la gendarmerie (adjoint du commandant de la brigade mixte de Nouakchott) n’est pas inédite. Déjà, il ya quelques années, au tout début de l’arrivée au pouvoir du général Mohamed Ould Abdel Aziz, le jeune capitaine Harratine de la gendarmerie, El Hadrami Ould Weddad a réussi à fuir vers la France à travers le Sénégal en protestation contre ce qu’il avait appelé à l’époque l’injustice dans l’avancement et les promotions au sein de ce corps. Le jeune capitaine est depuis revenu au pays après avoir rencontré Mohamed Ould Abdel Aziz à Paris. Il est aujourd’hui le maire titulaire de la ville de Sélibabi. Bien avant cela, le colonel de l’armée et intendant Baby Housseynou a aussi fui le pays pour aller s’installer en France et mener une grande campagne de dénigrement de l’institution accusée d’être le fief de toutes les injustices, du racisme et de la marginalisation. L’ancien colonel, grand argentier de l’armée est depuis revenu au pays et devenu un grand soutien au général reconverti président qui l’a réhabilité en lui remettant ses gallons d’officier supérieur et le faisant jouir des rappels nécessaires et de la retraite correspondant à son grande de colonel retrouvé puisque parmi les mesures prises à son encontre figurait sa dégradation au grade de soldat de première classe.