Protection des filles contre les pratiques nuisibles : vaste sensibilisation à Sélibaby

24 August, 2017 - 09:31

L’utilisation de la loi et des mécanismes juridiques, pour la protection des filles contre les pratiques nuisibles, en l’occurrence les MGF, était le thème de l’atelier organisé, par l’Association Mauritanienne des Droits de l’Homme (AMDH), à Sélibaby. Financé par Equality Now, le projet « Amélioration de la protection des filles contre les pratiques traditionnelles nuisibles » autrement dit, les mutilations génitales féminines, « via l’utilisation de la loi et des mécanismes juridiques », s’étend sur vingt mois. C’est dans son cadre que l’AMDH a organisé,  les 17 et 18 Août, un atelier de formation pour l’abandon de pratiques qui font souffrir plus d’une dans le monde. Une sensibilisation poursuivie, avec ténacité, dans les wilayas du Trarza, du Brakna, du Gorgol et du Guidimakha.

L’atelier visait particulièrement les filles scolarisées de Sélibaby et les personnes-ressources. Elles ont eu droit à d’amples explications sur le concept MGF, ses arguments religieux et sociaux, et, surtout, les contre-arguments outillés par l’ordonnance 2005-015 du 5 Décembre 2005 qui prévoit, en son article 12, des sanctions contre les auteurs et facilitateurs de la pratique ; les conventions relatives aux droits de la femme et de l’enfant et l’article 80 de la Constitution mauritanienne qui protège contre toute forme d’amputation ou mutilation.

Rappelant les textes et conventions ratifiées par notre pays, rendant obligatoire la protection des personnes, Amadou Bocar Ba, coordinateur régional de l’AMDH au Guidimakha, a souligné  l’importance capitale d’un tel atelier à Sélibaby car le Guidimakha est la région la plus touchée par cette forme de violation de droits qu’on fait subir aux femmes. Malgré les sensibilisations et les déclarations publiques d’abandon, l’excision reste encore à combattre, avec énergie, dans cette partie de la Mauritanie où elle demeure encore très ancrée. Et d’ajouter qu’en utilisant la loi et les mécanismes juridiques, on parviendra à ne plus humilier nos filles, sœurs et épouses, au nom d’une lecture erronée de la religion ou d’une quelconque autre raison culturelle. Les participants ont dit manquer de mots, pour remercier l’AMDH et ses partenaires, d’avoir organisé cet atelier de formation, dans le combat inlassable pour la promotion des Droits de l’Homme.

Amadou Ba

CP Guidimakha