Envoyés au tapis par les Mourabitounes, les Aigles locaux ont du mal à digérer leur défaite dans leur antre. Après la folle colère du public surexcité de Modibo Keïta, les échauffourées  qui ont émaillé la rencontre, les grenades lacrymogènes pour disperser les supporters qui jetaient des projectiles sur les Mauritaniens et le corps arbitral, c’est au tour des dirigeants de la Fédération malienne de football d'entrer dans la danse. Ils ont décidé de formuler une réserve sur la qualification de deux Mourabitounes, Abdoulaye Silèye Guèye « Palaye » et Yali Mohamed Dellahi. Les responsables maliens  espèrent redorer leur blason, passablement terni par cette cruelle défaite, en obtenant la victoire sur tapis vert. Selon eux, Dellahi et Palaye ne sont pas des joueurs locaux et n'appartiendraient à aucun club mauritanien, insinuent-ils. Mais les deux internationaux, certes priés, il y a peu, de faire leurs valises, par  la formation lettone de FK Liepāja, ont bel et bien rejoint le FC Nouadhibou.

Ce qui est cocasse et  paradoxal, c’est le temps pris pour le dépôt de cette réclamation. Les Maliens n’ont, en effet, porté de réserve sur la qualification d’aucun joueur mauritanien, lors des présentations des équipes ( feuille de match), avant donc la sortie des équipes des vestiaires, comme il est d’usage. Ils ont attendu 24 heures pour formuler leur requête. Du jamais vu ! Toujours présente à Bamako, la délégation mauritanienne a été surprise par cette mesure mais s’est déclarée confiante. Signalons enfin que les Mourabitounes ont regagné Nouakchott, lundi où, attendus de pied ferme par les supporters, ils ont reçu le plus chaleureux des accueils.

 

Thiam