Les sénateurs mauritaniens ont organisé un sit-in dans les locaux de l’institution à Nouakchott, ce mercredi après-midi. Ainsi, aux environs de 18 heures, toutes les issues menant vers le siège de la chambre haute du parlement, située tout près de la présidence de la République, étaient bouclées par les forces de police.
Par cette manifestation, ces élus appellent le président Mohamed Ould Abdel Aziz « à renoncer » à l’organisation d’une consultation référendaire prévue samedi prochain, dans le cadre d’une démarche qu’ils jugent « anticonstitutionnelle ».
Ce référendum sur la base de l’article 38 de la constitution du 20 juillet 1991-une disposition controversée- vise l’approbation d’un projet de révision constitutionnelle portant sur la suppression du sénat et la création de conseils régionaux.
L’opposition et les sénateurs issus de la majorité présidentielle estiment que ce projet de réforme a été rejetée par la chambre haute du parlement le 17 mars dernier.
Un rejet sans aucune voie de recours, selon les détracteurs du référendum et de nombreux spécialistes du droit constitutionnel.
Les Mauritaniens iront donc aux urnes le 29 Juin pour réélire le président Ghazwani. « Pourquoi lui et pas un autre ? », serait-on tenté de se demander. Tout simplement parce que c’est une élection sans enjeu. Il n’existe, à ce jour, aucun candidat capable de lui porter contradiction.