MEN–PAM : alliance pour une nouvelle stratégie de l’alimentation scolaire

3 August, 2017 - 00:49

Pièces centrales de la protection sociale, les cantines scolaires  sont revisitées, à l’analyse de leur impact, depuis cinquante ans, sur les bénéficiaires. Dans un contexte marqué par l’insécurité alimentaire, elles ont su la juguler, à court terme et via la consommation d’un repas  quotidien, pour asseoir une certaine durabilité dans la scolarisation des enfants, tout en facilitant, d’une part, l’accès à l’éducation universelle et en contribuant, d’autre part,  à la réduction des disparités entre filles et garçons. Compte tenu de l’évolution rapide d’une population scolarisable aux besoins de plus en plus importants, il fallait s’arrêter, dresser revue, pour amorcer une nouvelle orientation intégrant la valeur ajoutée  de tous les acteurs, aussi bien nationaux qu’internationaux, relevant du public et du privé.

C’est sur cette vision  qu’un atelier de vulgarisation et de programmation pilote s’est tenu, à Kaédi, les 17 et 18 Juillet,  sur le Programme National de l’Alimentation Scolaire  (PNAS) dont l’élaboration, suivant un processus dynamique  et inclusif, a permis d’établir un diagnostic  des capacités nationales, en matière d’alimentation scolaire, suivant la grille systémique  pour les meilleurs résultats  en Education (SABER). Avec l’appui du PAM et de la Banque Mondiale, le Gouvernement avait adopté et validé le PNAS, lors du Conseil des ministres  du 3 Novembre 2016. Fort de cet ancrage institutionnel, les ministères de l’Education nationale, pour le Primaire et le premier cycle du Secondaire, des  Affaires islamiques  et de l’enseignement originel pour les mahadras,  et des Affaires sociales  de l’enfance et de la famille  pour la petite enfance sont ; depuis, impliqués  dans la mise en œuvre du PNAS.

Au-delà de ce cadre de référence, le Programme entend mettre à contribution tous les autres partenaires, à quelque échelle qu’ils puissent être, de façon à mettre en synergie toutes les actions, pour l’éclosion d’une autre politique de l’alimentation scolaire. C’est ainsi que les petits producteurs locaux et les groupements féminins seront soutenus, pour alimenter le PNAS en productions locales, nonobstant la faible couverture des besoins dont seuls 30% sont couverts made in Mauritanie, chaque an. A l’issue des travaux, les participants ont dégagé des recommandations, suivant les critères retenus, pour la faisabilité d’un programme pilote susceptible d’être dupliqué, après évaluation.

A l’ouverture des travaux  qu’il a présidée, le wali  mouçaïd de la wilaya a assuré les partenaires de l’appui de l’Etat. Dans son sillage, madame Fatimata Sy, chargée de programme au PAM, s’est réjouie de l’accompagnement de son organisme, pour la réussite du challenge.

Biry Diagana

Cp Gorgol