Faits divers… Faits divers… Faits divers…

25 May, 2017 - 04:35

Sadique meurtre à Riyad

Vendredi 19 Mai, quartier PK 9 de Riyad, vers onze heures, il n’y a que peu de monde au domicile de l’ancien maire de Keur Macéne, Mohameden ould Babbah. Il est sorti, tôt le matin, en ville, avec son épouse. Le fils ainé de la famille, Ahmed Salem, dix ans, revient de l’école, en compagnie de son frère, âgé de quatre ans. A la maison, il n’y a qu’une femme paralysée et Boubakar Malam, un talibé bissau-guinéen que Mohameden ould Babbah a adopté, en 2009, alors que le jeune homme était un « Almoudo » vivant dans la rue. Boubakar est ainsi devenu membre, à part entière, de la famille. Toutes ses années passées, il a fait preuve d’une exemplarité sans précédent, gagnant, ainsi, la confiance totale de tous.

Mais, tout dernièrement, il a commencé à fréquenter un mauvais milieu et son comportement a  changé du tout au tout. Souvent nerveux et agressif, il se plaint de tout le monde, à longueur de  journée. Mais cela n’a pas incité Mohameden ould Babbah à l’éconduire, ainsi va le Destin… Il y a deux mois, on l’a pourtant entendu proférer des menaces de mort, à l’encontre des enfants qui le taquinent, «Je vais t’égorger ! », mais cela n’a pas été pris au sérieux.

Et vendredi, vers onze heures, c’est le drame : le jeune fils de la famille détale, terrorisé, de la maison, et vient hurler, au boutiquier voisin, que le guinéen est en train d’égorger son frère. On accourt ; malheureusement trop tard : gorge tranchée, le jeune Ahmed Salem baigne dans une mare de sang. Boubakar tient encore le couteau ensanglanté et rit de bon cœur. Vingt minutes plus tard, le tueur, ligoté par la foule, est remis aux soins du commissariat de Riyad 1. Les autorités judiciaires sont venues dresser le constat et le cadavre a été évacué vers la morgue de l’hôpital.

Au cours de son audition, Boubakar reconnaît avoir prémédité et  commis le crime. L’enquête établit qu’il est toxicomane. La bande qui l’a initié en ce sens et qui l’approvisionnait en drogue a été arrêtée. Quant au tueur, il a été déféré au parquet de la wilaya-sud, le lundi 22 Mai.

 

L’enquête sur la mort mystérieuse de l’avocat tarde à porter fruit

L’éminent professeur d’université et avocat, feu Cheikh ould Hormtallah, est décédé, la semaine dernière, dans d’obscures conditions. Tombé en chemin alors qu’il se dirigeait vers une mosquée de Tevragh Zeina, au moment de la prière de l’aube, sans crier gare. Victime d’une balle dans la nuque, son cadavre a été autopsié par l’unique spécialiste en Mauritanie. Mais, à ce jour, la police tourne en rond, dans un total blackout sur cette enquête qui « n’aurait pas avancé d’un pouce », selon diverses sources dignes de foi. Plusieurs observateurs pensent que la police finira par appliquer, après quelque temps, la méthode usitée l’année dernière, lors de la mort du jeune Zeïni ould El Khalifa. Pour cacher l’échec, on retiendra obligatoirement la thèse du suicide.

 

Un véhicule volé avec un enfant a bord

Comme nous l’avons toujours souligné, le vol de voiture est devenu très habituel chez nous, au point de ne plus être considéré qu’en information banale. Chaque jour porte son lot de véhicules volés dans tous les quartiers de la ville. Les voleurs se divisent en trois catégories. En un, les jeunes dépravés qui ne s’emparent des voitures que pour mener une ou deux balades nocturnes, avant de les abandonner dans des lieux isolés… En deux, les délinquants qui utilisent les engins pour quelque cambriolage ou opération similaire. Ils démontent, parfois, quelques pièces de la voiture volée comme la batterie, avant d’abandonner, eux aussi, le véhicule.

La troisième catégorie est celle des voleurs professionnels ou « bouchers des automobiles ». Avec deux variantes, dans leur « business ». Dans le premier cas, ils métamorphosent complètement les véhicules et leur mettent de fausses plaques, avant de les envoyer à la vente à l’intérieur du pays ou dans les pays limitrophes. Dans le second, les voitures sont directement réduites en pièces détachées  qui seront écoulées chez les boutiquiers dédiés à la vente d’occasion.

Un vol de voiture d’un genre nouveau s’est produit, il y a quelques jours, à Nouakchott. Un homme gare son véhicule le temps de quelque course dans une épicerie voisine. Il a laissé à bord son fils de quatre ans. Mais deux jeunes délinquants qui suivaient la voiture profitent de l’occasion pour embarquer et démarrer en trombe, malgré les pleurs et les cris de l’enfant. Cinq cent mètres plus loin, la voiture s’arrête et, en une fraction de seconde, voici le gosse projeté dehors ! Fort heureusement, le père a retrouvé son fils sain et sauf, avant d’aller déclarer, illico, le vol à la police.

Mosy