« La jeunesse est le présent de l’Afrique et non le futur »(dixit Lam)

24 May, 2017 - 13:53

Ibrahima Théo Lam a déploré que « l’élan de la jeunesse africain  et son esprit  de créativité entrepreneurial soient freinés ». Chef d’entreprise depuis plus d’une dizaine d’années, il enseigne en France et en Afrique francophone. Il est l’auteur de plusieurs ouvrages sur l’entrepreneuriat des femmes et des jeunes en Afrique et sur le développement personnel. Lam anime régulièrement des conférences et des ateliers thématiques pour favoriser le développement de l’employabilité des jeunes et l’amélioration des conditions de vie et de travail des femmes en Afrique. Le sénégalais, auteur des « Lettres à la jeunesse africaine », a balayé d’un revers de la main les déclarations à l’emporte-pièce de certains gouvernants estimant que la jeunesse soit l’avenir du continent. «C’est une façon d’écarter encore les jeunes qui ne bénéficient pas dans bien de pays d’accompagnement et ne sont guère consultés dans l’élaboration des politiques de développement la concernant. De plus en plus, à travers le continent, on resserre l’esprit créatif de la jeunesse qui doit, préconise-t-il, avoir droit à la parole ».
A Nouakchott, durant deux heures d’horloge, Lam a échangé avec des jeunes étudiants sur la thématique,« Le choix de l’orientation professionnel » , l’entrepreneuriat des jeunes en Afrique surtout sur les opportunités qui s’offrent à cette frange ainsi que l’environnement du continent. Les organisateurs ont dû changer de site suite au refus de l’université de Nouakchott d’abriter ladite conférence. Ils ont du se rabattre sur l’Espace Diadié Camara. Lam anime une série de conférences du 23 au 25 mai, à Nouakchott. « Un projet se conçoit au fil du temps. Si on doit concevoir, on doit le faire pour nous-mêmes », a-t- rappelé.
Il s’est dit outré par certaines déclarations de chefs d’Etat et de responsables gouvernementaux évoquant l’inadéquation de la formation à l’emploi sans pour autant étayer leurs propos par un argumentaire convaincant. Il a exhorté les jeunes à d’abord maîtriser leur environnement et par la suite exercer leur talent en concrétisant un projet pragmatique dans le domaine entrepreneurial.
Lam a vanté les mérites du groupe marocain (Ecole Supérieure de Mangement, de Télécommunications et d’Informatique-Sup MTI) qui est « sérieux dans le travail », assure 90 %de taux d’insertion,  un transfert de compétence et  un haut de degré de  qualité de l’enseignement. Le  groupe a été récemment primé du prix  africain de l’employabilité.
Lam ambitionne de « servir les jeunes, «force productrice » par excellence, les pousser à entreprendre et à réfléchir, de manière à « faire bouger l’Afrique. Il a incité les jeunes à « contribuer à faire de leur vie une réussite ».
Invité spécial, Le docteur Abdel Aziz Kriou, PDG du groupe Sup MTI (Maroc) a exposé les ambitions de ces établissements pour la Mauritanie et le reste du continent. Il s’est dit convaincu que le développement du continent passe par ses propres fils et qu’elle dispose de ses propres ressources pour se développer.  Kriou projette de détecter des talents rares en Mauritanie et ailleurs en allégeant les procédures d’inscription et de scolarité. "C’est une action sociale que nous entreprenons", ont indiqué les responsables de l’établissement.