Nouakchott de nouveau paralysée par la grève des taxis

2 May, 2017 - 12:05

La grève générale déclenchée, le 1er mai par le syndicat des transporteurs terrestres, en guise de protestation contre la nouvelle réglementation en matière de transport s’est largement poursuivie ce mardi, à Nouakchott.
Les grands carrefours des différents quartiers de la capitale sont tenus par les grévistes appuyés par des vandales. Les forces de l’ordre sont aux abonnés absents. Des rixes sont signalées un peu partout. De nombreux commerces ont été pillés par de jeunes casseurs sous l’emprise de produits psychotropes. La situation demeure extrêmement confuse. Des jeunes arrêtent les taxis et débarquent les passagers même malades. Des pneus sont brûlés dégageant d’épaisses fumées. Les taximen imposent la grève aux récalcitrants parmi la corporation, sous la menace de briser leurs vitres. De nombreuses personnes sont restées bloquées faute de moyens de transport. Nouakchott demeure paralysée pour la deuxième journée consécutive même si en début de soirée de lundi, on avait noté une reprise partielle du trafic des taxis.
Les nouvelles dispositions routières ont fait sortir les chauffeurs de taxis  de leurs gonds. Ils accusent les autorités d’en vouloir aux citoyens en les faisant croupir sous le poids des impôts et taxes. En
outre, ils les jugent «  sévères » et «  impossibles à appliquer » par les pauvres qui cherchent à survivre. Les autorités avaient annoncé, il ya quelques semaines l’application, dès le 1er mai, de nouvelles mesures en matière de circulation routière, et dont les contrevenants seront soumis à des amendes de 6000 UM à 20.000 UM.
Ce mouvement social en dit long sur les difficultés de tous ordres qu’affrontent désormais  les citoyens et sur le peu de cas que fait le gouvernement d’un mal vivre étalé au grand jour.