Règlement Passif humanitaire : Les fonctionnaires et agents victimes des événements 89/90 déplorent des obstacles à la Fonction Publique

9 March, 2017 - 10:31

Les fonctionnaires et agents de l’État, victimes des événements des années 89/90  ne sont toujours pas au bout de leur peine. Et pour cause, les nombreux obstacles  que  leur poserait  la direction de la formation et du recrutement  pour leur réintégration ou leur retraite.

Selon des victimes ayant joint le Calame, le dernier obstacle  est cette fois-ci  lié  à l’incapacité d’un agent  chargé du dossier  des retraites de produire des arrêtés  conformes  à la législation en vigueur. L’agent en question, chargé de préparer les arrêtés mettant les victimes, soit à la retraite, soit  les intégrant à la fonction publique mélangerait tout. Il peine à harmoniser les textes  écrits en arabe et  en en français,  ne fait pas de différence  entre nouveaux et anciens  indices des fonctionnaires et agents de l’État,  déplorent nos interlocuteurs qui, par conséquent  peuvent se retrouver avec plusieurs rejets au niveau de la direction de  législation  et/ou  du budget. Les  textes  rejetés  par la direction de la législation  sont toujours couverts de ratures en rouge. C’est la preuve que l’envoyeur est  incapable de s’acquitter  de sa mission. Les va et vient   peuvent durer des semaines voire des mois. Face à cette situation,  « les agents de ces deux directions  nous viennent  parfois en aide pour préparer  nos projets   d’arrêtés  ou nous orienter». A défaut,  il faut se rabattre vers  les secrétariats publics pour confectionner  leurs   textes, indique une victime qui  dénonce, non seulement l’ « incompétence »  de l’agent de la direction de la fonction publique chargé du dossier,  mais aussi  et surtout  son «  manque de volonté dans l’accomplissement de sa mission ». Et d’ajouter: c’est d’ailleurs  au niveau de cette direction que tous les dossiers venus de Tadaamoun se perdent. On nous jette toujours à la  figure que la direction n’a pas reçu lesdits dossiers.

 

Rappelons qu’après l’indemnisation, le fonctionnaire ou agent peut  être réintégré ou admis à faire valoir ses droits à la retraite. Dans ce dernier cas, il doit confectionner un dossier  et le déposer  à la direction de la fonction publique et  du recrutement qui prépare un projet  d’arrêté (fiche de circulation). Ce dossier  passe par la direction de la législation, celle du  budget, du  contrôle financier, revient à  la direction de la fonction publique, puis repart  au ministère délégué chargé du budget  et revient à  la fonction  publique pour validation. C’est un parcours du combattant  pour les intéressés  dont certains n’ont  même pas de quoi assurer leur  transport pour  courir les bureaux.