Bilan 2016 de TASIAST: une production en baisse

6 March, 2017 - 10:51

La production de la mine de TASIAST, un site du Nord de la  Mauritanie, exploité par l’entreprise TASIAST Mauritanie  Limited (TMLSA), une filiale à 100% de la société canadienne Kinross, a été de 175.000 onces d’or, soit 4,9 tonnes pour l’année 2016, selon le  président, Michel Sylvestre, qui fournit ces indications à travers un document bilan.
La production de l’année 2015 était de 220.000 onces d’or, soit 6,2 tonnes.
La performance de 2016 accuse une baisse de 26% par rapport à l’année précédente.
Le président de TML SA explique cette baisse « essentiellement par la suspension des opérations d’exploitation à laquelle l’entreprise a eu à faire face l’été dernier.
En 2016, TASIAST n’a pas été rentable,  et figure toujours parmi les opérations de Kinross ayant les coûts les plus élevés ».
Mais en dépit de ce constat, M. Sylvestre note « une amélioration réelle à la fin de l’année sur le plan de la production et des coûts, grâce au travail acharné de tous les employés de TASIAST. Nous avons pu accroître l’efficacité de nos opérations et nous poursuivons les efforts pour les améliorer ».
L’objectif global de la stratégie  est de «construire un avenir durable » pour la mine aurifère mauritanienne. Du reste, celle-ci commence à produire ses effets, selon le haut responsable.
La météo sociale au sein de TASIAST Mauritanie Limited (TML SA) a été marquée par une série de remous en 2016, pour des problèmes qui restent globalement en suspens.
Les travailleurs de la mine ont observé une grève du 24 mai au 11 juin 2016, pour protester « contre une réduction drastique des avantages ».
Cet épisode a été suivi par un mois d’arrêt de l’exploitation sur décision de l’entreprise.
A l’origine de la suspension,   un différend avec le gouvernement  au sujet de l’application de la loi 2009 relative à l’emploi de la main d’œuvre étrangère et à la «mauritanisation » des postes.
Depuis 2013, la filiale mauritanienne de Kinross à procédé un dégraissage des effectifs touchant plusieurs centaines d’employés pour faire face à la déprime des cours mondiaux du métal jaune.