Tidijikja : C’est (re)parti pour de nouvelles querelles de tendances ?

18 June, 2014 - 13:09

Le soutien qu’ont décidé d’apporter, les anciens indépendants et d’ADIL, à la candidature de Mohamed Ould Abdel Aziz, pour la présidentielle du 21 juin, ne risque-t-il pas de raviver les anciennes querelles de tendances qui minèrent tant les rangs du PRDS à Tidjikja ? C’est la question que certains observateurs de la scène politique se posent, depuis l’annonce de cette décision, par les amis de Didi Ould Biyé, ancien ministre. Ce groupe de cadres, animé par le conseiller spécial de Sidioca aux affaires économiques, dispose d’une base importante et jouit d’une notoriété remarquable, dans la ville. Tous issus de la tendance qu’animait feu le député Mohamed Ahmed Ould Hamoud, ils avaient choisi de rester dans le camp opposé au putsch qui renversa Sidi Ould Cheikh Abdallahi, tandis que l’autre clan de la tendance, animé par le député  Sidi Ould Didi, Dy Ould Zeïn, PDg de COMSUD et Sidi Ould Zeïn, ministre de la justice, avait opté pour le « changement constructif » de Mohamed Oud Abdel Aziz. Le soutien annoncé le 24 mai ne manquera, très certainement pas, de remettre, sur le tapis, ce que d’aucuns vont appeler une querelle de « préséance ». Didi Ould Biyé, Moustapha Ould Hamoud, ancien ministre, et l’ancien maire de Tidjikja, Mohamed Ould Biha, venus apporter, avec leurs sympathisants, leur soutien au président-candidat, se contenteront-ils, même s’ils n’ont tous pas adhéré, comme le dernier, à l’UPR, de jouer les seconds rôles ? Le groupe UPR réservera-t-il un « accueil républicain » à leurs anciens amis ? On va suivre, avec intérêt, « la gestion commune » de la campagne, àTidjikja. Mais une chose est déjà sûre : le soutien de ce groupe  vient renforcer l’ancrage de la capitale régionale dans le giron du pouvoir.