Le siège central de la BNM à Nouakchott a abrité ce lundi 30 janvier 2017 une rencontre axée sur la thématique des Partenariats Public /Privé. Un nouvel outil innovant au service de la croissance, en pleine expansion dans le monde et que bien de pays en développement tentent d’adapter à leur environnement économique et social. Il s’agit, pour l’ensemble des acteurs des secteurs public et privé, de mutualiser les synergies en vue d’optimiser les potentiels à même de propulser la locomotive du développement.
Pendant quelques heures d’échanges riches et variés et en présence d’un parterre comprenant des représentants du corps diplomatique en Mauritanie, le cabinet conseil Mott McDonald et le secteur privé mauritanien représenté par des chefs d’entreprises de différents secteurs et bien d’autres personnalités venues de l’étranger pour la circonstance, la thématique a été cernée dans tous ses contours.
A l’entame des travaux, le PDG de la BNM, M. Mohamed Ould Noueygued, initiateur du Club PPP-Mauritanie a adressé un mot de bienvenue à l’endroit des invités, tout en exprimant « la nécessité absolue d’enraciner le concept des PPP en Mauritanie, qui se veut un moyen de concilier les attentes sociales et la maitrise des finances publiques alliant les compétences et les ressources des deux secteurs, public et privé, de manière innovante.» La réalisation de l’aéroport de Nouakchott a été citée comme exemple réussi de ce type de contrat de PPP.
L’occasion de débattre de ce concept moderne est d’autant plus opportune que la Mauritanie vient de créer un cadre juridique et institutionnel sur les PPP. Un panel, composé de Céline Prat, déléguée générale Adjointe du club PPP-France, de Mohamed Salem Nany, chargé de la mobilisation et la coordination des ressources extérieures du Ministère de l’économie et des finances, de Jemal Lehraki, représentant de Najah for Major Works , de Mohamed Ould Noueygued, PDG de la BNM, sous la modération de Mlle Aissata Lam, présidente de la jeune chambre de Commerce de Mauritanie, a jeté les bases d’un échange dynamique sur la thématique en question.
Les intervenants à ce panel ont abordé les aspects importants du sujet qui vont de la définition approfondie du PPP, de son rôle dans l’induction de la croissance en passant par les mécanismes d’accompagnement juridiques, pédagogiques ainsi que de l’inter- connectivité des différents acteurs impliqués dans ce partenariat qui doit assainir le climat des affaires et booster le développement économique et social.
Le croisement des points de vue a permis de dégager des passerelles soutenant un décloisonnement des barrières de séparation qui constituent un frein à la complémentarité entre les différents acteurs du PPP. En effet, plusieurs intervenants ont déploré la prééminence que s’arroge le public à s’imposer comme le principal acteur du développement si bien que le privé est perçu à tort comme un appendice mis à l’écart dans la création de la richesse. Cette perception mérite d’être rectifiée pour qu’un véritable partenariat puisse s’instaurer entre ces deux secteurs. Ainsi bien compris et bien appliqué, « le PPP est un mode de financement dans lequel une autorité publique fait appel à des prestations privées pour financer et gérer un équipement qui assure un service public. Il allie les compétences et les ressources des deux secteurs, public et privé, de manière innovante, partageant les risques et les responsabilités. »
Les différents acteurs du privé se sont félicités de l’existence d’un Club PPP en Mauritanie ouvert à tous, tout en lançant un appel aux pouvoirs publics de mettre en œuvre les outils nécessaires pour la réalisation d’un PPP gagnant –gagnant.