L’IPN : 350 millions d’ Ouguiyas pour l’édition scolaire

28 December, 2016 - 23:32

L’institut pédagogique national (IPN) a été doté pour la première fois de son histoire d’un fonds  pour l’édition  d’un montant de  350 millions d’Ouguiyasn  au titre  du budget 2017. Le decret créant ce fonds  a été  pris en septembre dernier par le premier minsitre Ould Hademine.

Par mesure de prudence et pour  éviter des confusions, ce fonds serait géré indépendament du budget de l’insitut. C’est du moins le souhait du Dg de l’insitut. Cheikh Ahmedou.

En effet les manuels que l’institut pédagogique mettait à la dispositions des écoliers mauritaniens étaient produits grâce à l’aide des pays amis comme l’Iraq ou les institutions  telles  la banque mondiale, l’Unesco et l’Alesco.

Désoramis donc, l’institut  est autonome pour effectuer la production des manuels scolaires en Mauritanie ou à l’étranger. Le directeur de l’institut,  qui connaît bien la boite  pour l’avoir dirigé de 1989 à 1999, ambitionne de doter l’imprimerie d’un petit modèle  de  rotaive pour la production des manuels destinés aux écoliers mauritaniens.

Ce modèle d’une capacité de 5 millions de manuels  suffirait  largement à satisfaire les besoins qui se chiffrent à 3 millions par an pour les  73 tires, indique le Dg de l’Institut qui ajoute cependant que la production sur palce  de manuels de collèges et du fondamental est impossible à réaliser  sur place pour le moment, contrairement  à ceux des lycées. Les premiers comptent 5 couleurs, ce qui est lourd et très onéreux  alors que les seconds n’utilisent que de 2 couelurs seulement. C’est donc la raison pour laquelle, les manuels du collège et du fondamental seront imprimés à l’extérieur. Un appel d’offres a d’ailleurs été lancé pour leur acquisition, indique Cheikh Ould Ahmedou.

Réouverture de 26 kiosques

En atendant d’acquérir cette rotaive, l’imprimerie fonctionne  cahin cahan  et livre chaque  mois 3000 manuels destinés aux lycées. Il faut rappeler que la production de manuels au niveau de l’IPN avait connu, pour des raisons « techniques » un arrêt de près de sept ans. Elle n’a repris qu’il y a près de 2 ans seulement.

Parallèlement à cela, l’institut a procédé à  la réouverture, depuis novembre dernier  de 26 kiosques  sur l’ensemble du territoire national, ceci grâce à un stock disponible et à  la production de l’imprimerie de l’institut. 

Mais, contrairement aux années précédentes, les manuels sont mis dans les kiosques  et distribués par leurs gestionnaires. En effet, par le passé, les manuels étaient remis directement aux directeurs régionaux de l’éducation (DREND) qui les distribuaient aux écoles. Les dotations ont été ventillées dans l’ensemble des wilaya.

Depuis novembre donc, les parents d’élèves qui se tracassaient pour l’obtention de manuels scolaires pour leurs progénitures peuvent s’en procurer auprès des kiosques à des prix symboliques de 200 Um. Pour cela, il suffit que l’élève apporte une photocopie de son acte de naissance à  la direction de son école qui atteste au verso que l’élève est bien  de son établissement et  un montant de 200 Um, soit 1000 Um pour le fondamental (5 manuels) et le même montant pour le Lycée. Cet acte est remis directement au gestionnaires des kiosques pour suivi. Notre souci  est que ces manuels parviennent aux intéressés, le plus souvent démunis, explique le Dg de l’institut. Cette méthode permet, en même temps  de lutter contre la fraude qui a gangrenné jusqu'ici nos stocks, ajoute Ould Ahmedou. Les gestionnaires des  kiosques gèrent les mouvements des stocks, évaluent et expriment  les besoins des établissements de leur circonscription.

Il faut signaler, outre les manuels exposés  dans les marchés de la capitale et vendus presque à 500 fois leur prix dans les kiosques, 800 milles ouvrages  récupérés par les services de l’institut, il ya deux ans de cela dorment dans les magasins de la police  en attendant  que la justice statue sur leur sort. A en croire un revendeur du marché de la capitale, les manuels sont fournis  par le personnel de l’éducation.