Education : Le MEN traîne les pieds pour remplacer des fonctionnaires partis à la retraite en 2016

21 November, 2016 - 22:48

Presque bientôt deux mois que l’année scolaire a démarré en Mauritanie. Une occasion de procéder à un mouvement du personnel d'encadrement et d'enseignement. Ce que le ministère n’a pas  organisé  jusqu’à maintenant. D’où, interrogations  et spéculations sur les  intentions du ministère. 

Selon de nombreuses rumeurs distillées ça et là, le département plancherait sur  un projet de mouvement, entouré d’une grande discrétion

Intervenant  généralement en septembre ou octobre, donc à la veille de la rentrée scolaire, le mouvement du personnel   permet  de   remplacer  ceux qui sont admis  à faire valoir leurs droits à la retraite, d’une part,   de  promouvoir certains qui rongent leurs freins en tant qu’adjoints ou autres.

Au ministère de l’éducation, on attend  toujours  le mouvement des directeurs régionaux (DREN)  et  des inspecteurs départementaux (IDENs).

Selon nos sources, 2 DRENs  (Adrar et Nouakchott  Est)  et 8 IDEN  seraient à la retraite depuis des mois  déjà, mais continuent, exceptés  ceux de  Kankossa et de Kobéni ,  à  exercer  leurs fonctions, comme si de rien n’était. Sont-ils retenus contre leur gré ?

A ces directeurs, il  faut ajouter, le directeur de l’enseignement  fondamental  (DEF),   les deux inspecteurs chargés de l’enseignement  secondaire et de  celui  de l’enseignement fondamental,  le directeur  des outils pédagogiques. Une situation  « incompréhensible »,  explique un syndicaliste qui précise  que cette attitude  «enfreint et les directives »  du président de la République et « celles  de la circulaire du PM ».

Dès lors, à quoi servent les adjoints  s’ils ne peuvent pas assurer l’intérim  en pareilles circonstances, s’interrogent  des fonctionnaires du département   dont certains sont  pressés, et c’est légitime  de sortir de l’ombre.  Ces «fonctionnaires »  sont-ils habilités aujourd’hui, à ordonner le budget  de fonctionnement de leur direction ? Ces  questions  méritent  d’être posées et pour lesquelles la direction de la Communication du ministère ne fournit aucune clarification.