DREN Sud: « La mauvaise utilisation du personnel explique en partie le déficit que connaissent nos établissements », dixit Med Saleck Ould Taleb, DREN Sud

17 November, 2016 - 15:19

Quelque deux mois après la rentrée scolaire, le ministère de l’éducation peine à  endiguer le déficit du personnel qui gangrène notre école. Un véritable casse-tête pour le département qui recourt à des contractuels pour endiguer ce déficit. Un déficit  qui ne s’expliquerait  seulement pas par le  manque de personnel enseignant mais également  par  la mauvaise utilisation de ce personnel, explique  Med Saleck Ould Taleb, directeur régional de l’éducation  au niveau  de la Wiliya Sud de Nouakchott.

Cette direction, qui  gère les  grands bourgs de la capitale (Arafat, Riyad et El Mina), enregistre, en ce début d’année scolaire,   un déficit de 137 enseignants et 115 professeurs pour  un total de 41055 élèves au fondamental répartis dans 87 écoles et  de 23568 au secondaire, répartis dans 27 établissements secondaires. Le taux de présence effective du personnel enseignant atteint 98%, indique le DREN.

Face à ce casse -tête  bien mauritanien  et en attendant la réponse du ministère,  la direction régionale a entrepris de trouver des solutions. Comment? En travaillant sur le terrain avec les  chefs d’établissements directeurs. Concrètement, il s’agit de revoir les emplois des temps du personnel. Une approche qui a permis  de constater que nombre de professeurs et enseignants de remplissent pas  leur volume d’heures hebdomadaires. C’est dire donc  que  la responsabilité des  chefs d’établissements  et leurs directeurs des études est  fortement  engagée. Il   est reproché à la grande majorité du laxisme voire de la complaisance. Dans certains établissements, des surveillants généraux  ont été priés d’aller en classe.

Ce travail  de terrain a permis  également  de déceler  une autre anomalie.  Arafat a besoin de plus de Fracisants  tandis qu’Elmina d’arabisants. La DREN recourt également  aux instituteurs  diplômés  pour juguler le déficit  dans le secondaire.  Ce travail s’effectue  en collaboration avec  la Wilaya  et le bureau de l’association des parents d’élèves de la Wilaya.

Avec ce travail, nous avons réussi à redéployer  même  certains enseignants de leur établissement, alors que leur directeur se plaignaient d’un déficit, renseigne Ould Taleb  qui  privilégie un travail de terrain  dans les établissements qu’il visite très tôt le matin pour traquer l’absentéisme. Une autre gangrène de notre école.