Handifestival 2016 : Favoriser l’intégration, par la musique, des personnes en situation de handicap

3 November, 2016 - 02:32

Sous la houlette de Mohamed Camara, président du Groupe musical des personnes handicapées, la sixième édition du Festival international des personnes handicapées se tiendra à Nouakchott, du 1er au 4 Décembre prochain, à Nouakchott. Des artistes handicapés du Togo, de la Gambie, du Maroc et du Sénégal ont, d’ores et déjà, confirmé leur participation. Au plan national, Boghé, Kaédi et, bien sûr, Nouakchott seront représentés à cette manifestation placée sous le haut patronage du président de la République. Sidi Baïlel Thiam, deux groupes de musiciens aveugles et le rappeur Moussa Diallo sont aussi annoncés.

Selon Mohamed Camara, le Handifestival International de Nouakchott est devenu l’affaire de tout un chacun. « Il n’a pas seulement un but culturel mais servira, également, à sensibiliser la population sur la situation des handicapés et leur apport potentiel dans le processus de développement. C’est le regard des autres et la façon dont est conçu l’environnement qui font que la personne est handicapée », souligne-t-il. Et d’ajouter : « Nous vivons dans une société brutale ».

Le Handifestival International n’en est pas moins une quête permanente de qualité et de diversité artistique. Un but notamment poursuivi auprès des artistes de notoriété mais, aussi, des talents émergents. Selon le document de présentation, la programmation des têtes d’affiche africaines suit plusieurs motivations. La première est d’offrir, aux spectateurs du festival, des prestations recherchées qui seront diffusées sur de grandes scènes mondiales. La deuxième est de permettre, à des artistes en développement ou à de jeunes talents, de côtoyer les « grands ». Dans cette dynamique, Handifestival International va leur donner l’occasion de se produire sur un plateau international, en même temps que les têtes d’affiche. Une ambition facilitée en ce que l’Afrique regorge d’artistes de talent qui ont déjà acquis une notoriété au niveau national.

Mais, plus profondément encore, le festival entend promouvoir les conditions permettant, aux handicapés doués en différentes formes d’expression artistique, culturelles ou scientifique, de valoriser leur talent et leur génie ; contribuer à l’insertion et/ou la réinsertion socio-professionnelle des handicapés ; œuvrer à l’avènement de cadres fédérateurs et de réseaux, nationaux et internationaux, pour handicapés ; et favoriser les meilleurs rapports de proximité, entre personnes handicapées et employeurs potentiels, chefs d’entreprise, directeur de société, pouvoirs publics, etc.

Il s’agit, également, d’élaborer et de mettre en œuvre des projets, permettant, aux handicapés, d’avoir accès à la vie culturelle, socio-économique et scientifique (accès aux sites, films, sous-titrages, sciences diverses, etc.). De grands et nobles desseins, donc, pour un budget riquiqui, estimé, par le comité d’organisation, à 25 millions d’UM. C’est tout simplement dire que l’enthousiasme et la convivialité y ont une part essentielle. Bavo, donc, à toutes ces bonnes volontés !

Thiam