L’APP claque la porte du Dialogue National Inclusif

16 October, 2016 - 10:29

L’Alliance Populaire Progressiste (APP), un parti de la mouvance de  l’opposition dite modérée, a décidé de se retirer  du « Dialogue National Inclusif.

Ce parti de  l’opposition historique est dirigé par Messaoud Ould Boulkheir, ancien  président de l’assemblée nationale, plusieurs fois candidat  malheureux à une élection présidentielle.

Ce « Dialogue National inclusif » est boycotté par l’essentiel des forces de l’opposition à l’image du Forum National pour la Démocratie et l’Unité (FNDU) et le Rassemblement des Forces Démocratiques (RFD).

« Nous exigeons des clarifications de la part des autorités par rapport à une déclaration du porte parole du gouvernement sur la question des mandats », a demandé APP.

Le porte parole du gouvernement, Mohamed Lemine Ould Cheikh, a affirmé jeudi après  midi que le président Mohamed Ould Abdel Aziz a droit de solliciter un troisième  mandat conformément à la volonté du peuple « qui est au dessus de la constitution. La limitation des mandats est contraire à la démocratie ».

A titre d’exemple, le ministre mauritanien a cité plusieurs « grandes  démocraties » dans le monde sans limitation du nombre de mandats présidentiels.

Parmi celles-ci figure  curieusement   le cas d’Israël, un  ennemi historique des arabes.

En Mauritanie, rappelle-t-on, le principe de l’alternance est complètement verrouillé par la limitation à deux (2) du nombre de mandats du président de la République à travers les articles 28, 29 et 99 de la constitution de juillet 1991, révisé par voie référendaire le 19 juin 2006..

Toute tentative de nouvelle  révision de ces dispositions érigées en clauses d’éternité mettrait  le président de la République en situation de parjure par rapport au  serment prêté  au moment d’entrer en fonction.

« Il y a  en circulation un document de l’Union Pour la République (UPR-principal parti de la majorité) qui n’a pas été soumis à la commission préparatoire  du dialogue national inclusif.

 Un document dont personne n’a pu prendre connaissance jusqu’ici et qui évoque une modification des clauses relatives au mandat présidentiel. Or, nous nous étions entendus sur une feuille de route différente », affirme un responsable du parti cité par la presse.