La célébration de la Journée mondiale des enseignants, sous le thème « Valorisons les enseignants et améliorons leur statut professionnel ! », le 5 Octobre, a permis de braquer les projecteurs sur leur sort peu enviable, en Mauritanie. Instaurée, en 1994, par l’UNESCO, et organisée, chaque année, à cette date, cette journée permet, aux peuples du monde, de fêter la « contribution vitale des enseignant(e)s à l'éducation et au développement ».

En Mauritanie, elle intervient dans une atmosphère lourde de marginalisation et de négligence envers les enseignants. « Un climat marqué », de l’avis de Sidi Idoumou Boudidé, président de COMEDUC, « par l’absence de politique à même de recruter suffisamment d’enseignants, de leur offrir une formation adéquate, de réhabiliter l’image d’antan de la profession enseignante qui fut l’une des plus honorables et enrichissantes de notre société. Alors que, partout ailleurs dans le monde, on s’accorde à reconnaître qu’être enseignant, c’est appartenir à l’une des professions les plus honorables et enrichissantes qui soient. »

Des voix s’élèvent pour affirmer que « plus que jamais, les enseignantes et enseignants ont besoin du soutien des communautés qu’ils servent » et qu’« il y va de l’avenir de nos écoles et de nos élèves. Pour offrir, à ceux-ci, plus que de simples services de garde d’enfants, nous avons besoin de recruter suffisamment de nouveaux enseignants, de leur donner une formation adéquate et d’améliorer leur statut ».

Appel pressant a été lancé, lors de cette journée, aux enseignants, aux activistes de la société civile et à l’ensemble de l’opinion publique mauritanienne, à se mobiliser pour « obtenir le respect du droit des enseignants, en vue de garantir un enseignement public gratuit et de qualité pour tous » ; et, au gouvernement, d’accorder plus d’intérêt à l’enseignement et de mobiliser les moyens suffisants pour rehausser le niveau de notre système éducatif.