Diop Amadou Tidjane, troisième vice-président de IRA Mauritanie  a été arrêté de façon musclée, ce jeudi (30 juin) à l’aube à son domicile à la cité plage par un commando des forces de police qui a  défoncé la porte d’entrée de son domicile. Banquier de son état, Diop a été amené vers une destination inconnue. Avant  l’assaut, la demeure du vice-président de IRA  avait été plongée dans le noir suite à un délestage organisé. Toutes les recherches menées par ses proches et le directoire de son organisation pour le  retrouver dans l’un des commissariats de Nouakchott sont restées vaines. Embarqué manu militari sous les yeux de son épouse, celle-ci demeure très inquiète. « Elle n’a jusqu’à présent aucune nouvelle de son mari», assure un proche de la famille.

L’arrestation de Diop pourrait être liée aux violentes échauffourées qui ont opposé mercredi en fin de matinée les squatters de la gazra située en face de l’hôpital de la fondation Bouamatou aux forces de l’ordre venues les déguerpir. Tard dans la soirée, de nombreux individus soupçonnés d’avoir pris part à ces échauffourées ayant occasionné, selon le gouverneur de Nouakchott des blessés dans les rangs des forces de police et la destruction d’un bus de la police, ont été arrêtées.

Réagissant à cette arrestation au micro du Calame Hamady Ould Lehbouss qualifie cette arrestation d’arbitraire .« Diop n'a jamais été sur les lieux des affrontements. C’est un mouvement spontané des habitants de cette gazra  », a déclaré le porte parole de IRA Mauritanie. Ould Lehbouss évoque «un tâtonnement du pouvoir tentant maladroitement comme à son habitude de discréditer IRA Mauritanie qui n’est ni de prés, ni de loin impliquée dans ces incidents».

Selon Hamady, le pouvoir s’est rabattu sur le troisième vice-président, en raison des absences de Biram, Brahim et Coumba Dada Kane. « C’est une fuite en avant à laquelle le pouvoir nous a habitué», conclut-il.