La CGTM condamne le harcèlement du président de l’UNPM

18 June, 2016 - 18:19

La Centrale Générale des Travailleurs de Mauritanie (CGTM) dénonce « la volonté cesse renouvelée des pouvoirs publics de s’immiscer» dans le fonctionnement interne de l'Union Nationale du Patronat de Mauritanie (UNPM)-le principal  collectif des employeurs du pays, dans une déclaration rendue publique samedi.

Depuis plusieurs mois,  la presse mauritanienne évoque  des informations faisant état de la volonté du pouvoir  de chasser de la tête de la principale organisation patronale l’actuel président, l’homme d’affaires  Ahmed Baba Ould Azizi.

Ainsi, cette semaine, un organe de la presse en ligne a rapporté des propos très durs qu’aurait tenus le premier Ministre, Yahya ould Hademine,  attaquant le  président de l’UNPM, à l’occasion d’un dîner de rupture du jeûne auquel ce dernier n’était pas présent.

Cette attitude « est une violation flagrante de la constitution et des règles de l’Organisation Internationale du Travail (OIT) », note la CGTM.

La déclaration déplore « une campagne musclée et ciblée touchant les présidents des différentes fédérations formant l’UNPM,  afin de leur imposer une destitution pure et simple de l’actuel président, M. Ahmed Baba Ould Azizi, démocratiquement élu par les assemblées compétentes et irrécusables.

"Cette situation traduit encore  une fois de plus l’irrespect du principe du tripartisme, socle fondamental et unique en son genre au sein des organes des Nations Unies (ONU), qui noue et entretient les rapports professionnels entre les partenaires sociaux de chaque pays membre de l’OIT", écrit la Confédération. 

Devant cette volonté manifeste de fouler aux pieds les libertés fondamentales consacrées par la constitution en son article 10, la CGTM "dénonce avec la dernière énergie  une dangereuse escalade et une atteinte à la Convention 87 de l’OIT, ainsi que des harcèlements outranciers à l’encontre des dirigeants des organisations patronales et syndicales", peut-on lire dans la déclaration de la centrale syndicale.