Faits divers… Faits divers… Faits divers…

16 June, 2016 - 04:00

Le gang de la BNM transféré à la DSE

Dans notre pays, jadis havre de paix où le crime était quasiment ignoré, il y a un peu plus de trois décennies, le banditisme s’est considérablement développé. A Nouakchott, le taux de la délinquance est en constante hausse. Le spectre de l’insécurité hante les esprits, de jour comme de nuit.

Le quartier Capitale, on l’a fréquemment souligné dans ces colonnes, est la ruée quotidienne de dizaines de malfrats qui viennent guetter la moindre occasion de dérober quelque valeur, autour des marchés, banques et commerces. Le meurtre d’une pauvre femme, au marché central, il y a quelques mois, est encore dans les mémoires.

Samedi 11 Juin, vers quatorze heures, deux employés assurent la permanence à l’agence de la Banque Nationale de Mauritanie (BNM) sise rue Charé Errizgh, non loin de la Polyclinique. Soudain quatre gaillards, dont un d’apparence magrébine, font irruption, pistolet au poing et visage découvert. « Que personne ne bouge ! », ordonnent-ils, avant de rafler plus de dix millions qu’on vient juste de verser à la caisse. Ils en emplissent leur sac et commencent à se retirer, faisant marche arrière, sans cesser de braquer leurs armes sur les deux employés. L’un de ceux-ci a cependant gardé son sang-froid et remarqué que lesdits pistolets ne sont que des jouets-lasers. Le voilà encouragé à saisir un gourdin et bing ! Il assomme un des braqueurs. Les trois autres sortent en hâte, espérant atteindre la voiture qui les attend, au coin de la rue. En vain : alertée par les cris des employés, la foule les prend immédiatement en chasse. Renonçant à rejoindre leur véhicule, ils se séparent alors sans tarder. Cependant, leurs poursuivants en font de même et les voilà bientôt tous appréhendés. Fort heureusement pour eux, des policiers interviennent rapidement, leur passent les menottes et les embarquent au commissariat de Tevragh Zeïna 1, les sauvant, ainsi, d’un lynchage certain. Leur identification ne tardera pas. Il s’agit de trois mauritaniens : Abdallahi ould Moujtaba, Mohamed Lemine ould Dahi et Saad Bouh ould Mohamed. Le quatrième est un réfugié syrien. Leur audition a permis l’arrestation d’un autre mauritanien, précédemment emprisonné pour activités liées au salafisme violent. Aussi les autorités ont-ils assimilé cette affaire au terrorisme et décidé d’en transférer le dossier à la direction de la Sûreté. A cet égard, notons qu’un membre de ce gang avait passé quelques jours, avant cette opération, à prêcher dans les mosquées du quartier où se trouve cette banque.

 

« Pablo » et sa bande coffrés

Les quartiers Las Palmas, Centre émetteur, Soukouk, E nord et F nord ont été la cible, au cours des trois dernières semaines, d’une bande de malfaiteurs qui sévissait jour et nuit. La fameuse pâtisserie Charlotte, à moins de deux cent mètres du Commissariat Spécial de la Police Judiciaire (CSPJ) où siège la Brigade des Recherches du Banditisme (BRB), a reçu la visite de ces truands qui n’y sont pas allés de main morte. Vers deux heures du matin, ils en ont défoncé la porte d’entrée, avant de s’emparer d’un gros butin dont un ordinateur de valeur et une importante somme en euros. Des dizaines de supermarchés et d’autres commerces ont également fait les frais de la cupidité de ces bandits.

Manifestement défiée, la BRB décide de mener, illico presto, l’enquête. Une piste va leur permettre d’identifier le chef de la bande : le fameux Mohamed ould Abdallahi, dit « Pablo ». Un jeune récidiviste connu des fichiers de police. Deux jours plus tard, on parvient à le coincer, alors qu’il se déplace à bord d’une voiture volée. Le lendemain, la plupart des éléments de sa bande sont, eux aussi, coffrés.

 

Un policier tire sur un malfaiteur 

Une voiture de type Toyota Carina, appartenant à un fonctionnaire, est volée, la semaine dernière. Son propriétaire la déclare en plusieurs commissariats de police. Quelques jours plus tard, celui de Toujounine 1 apprend qu’une automobile de même type a été abandonnée, au fond du quartier Mellah. Un policier se déplace pour vérifier qu’il s’agit bien du véhicule volé. Il constate que seule la batterie a été emportée. Le commissariat appelle alors le propriétaire qui rejoint le policier pour aller récupérer son bien. Arrivés sur place, ils remarquent que la Carina a disparu de nouveau. Un homme vient les informer que deux jeunes viennent d’y installer une batterie avant de démarrer et repartir. Le policier et le propriétaire de la voiture tournent alors dans les rues de Mellah, jusqu’à apercevoir, enfin, la Carina garée devant une maison. Trois jeunes hommes sont à bord. L’un d’eux remarque la voiture du policier et les voilà à démarrer en trombe ! La poursuite s’engage. Plus loin, la Carina s’enlise dans le sable. Ses occupants en sautent et se dispersent. Le policier les suit de près et poursuit, à la course, celui qui était au volent. « Stop ! Stop ou je tire ! », ordonne-t-il. Le voleur n’écoute pas la sommation. Le policier tire. Le projectile effleure le crâne du bandit, le blessant légèrement. Plus de peur que de mal mais assez, tout de même, pour qu’il consente à se rendre.

 

Mosy