Mercredi 1er juin aux environs de 10 heures, des milliers de mendiants envahissent le lieu de distribution de la Zakat d’un riche homme d’affaire de la place, Zéine El Abidine Ould Cheikh Ahmed. Malheureusement, de très fortes bousculades occasionnent huit décès immédiats et des dizaines de blessés dont certains graves. A Nouakchott, c’est la consternation totale. Aussitôt, d’autres milliers de personnes se sont ruées sur le lieu du drame pour permettre l’identification des victimes. Dans la soirée, l’homme d’affaires aurait visité les familles des victimes pour remettre à chacune un montant de quatre millions d’ouguiyas. Mais au delà de tout cela, il est urgent que des attroupements de cette ampleur ne puissent plus se faire sans la supervision vigilante des autorités nationales. Normalement, la Zakat devrait être versée à une institution islamique officielle comme les Awkafs qui sera chargée de la redistribuer aux huit ayants droit clairement cités par un verset coranique relatif à la gestion de cette importante aumône islamique. La mort de ces huit personnes dans ces conditions prouve si besoin est que la pauvreté a encore de beaux jours devant elle en Mauritanie. Jamais de mémoire de mauritanien, des gens ne sont morts de cette façon. Même au plus fort des cruelles des années de sécheresse. C’est une catastrophe véritablement inédite. Une première à ajouter aux fameuses « premières » que certains laudateurs de ce régime aiment à nous faire écouter. En cette douloureuse occasion, toute la rédaction du Calame présente ses condoléances aux familles des défunts, au peuple mauritanien et prie Allah le Puissant et Miséricordieux d’accueillir ces morts dans son paradis et de permettre le rapide rétablissement de tous les blessés de ce regrettable accident.