Le MPR enregistre de nouvelles adhésions à Mellah

30 May, 2016 - 23:37

Un groupe de citoyens de Mellah secteur 6 a officialisé, dimanche 29 Mai, son adhésion au Mouvement Pour la Refondation (MPR). Devant une importante délégation du parti, madame Mariem Sidibé, figure de proue de cet ensemble, a justifié son choix, par « la pertinence du programme MPR », ses ambitions « pour une Mauritanie juste et égalitaire », la vision et les positions de son président, le docteur Kane Hamidou Baba, « un leader qui a fait ses preuves ».

Auparavant en marge des batailles politiques, Mariem Sidi a décidé de franchir le Rubicon pour « contribuer à l’épanouissement des populations de son quartier » et s’est engagée, avec son groupe, à contribuer à l’ancrage et à la massification du MPR à Mellah. L’occasion de passer en revue les difficultés auxquelles sont confrontées les populations du secteur 6 de Mellah était belle. Mariem Sidibé et ses ami(e)s ne l’ont pas manquée. Le quartier manque de tout. Particulièrement d’eau, acheminée par charrettes qui font valser les prix en périodes de chaleur. Les huit secteurs ne disposent que d’un seul collège, incapable de recevoir tous les enfants de ce gros bourg périphérique d’Arafat et Toujounine. Dépité, un parent d’élèves témoigne : « C’est aux fenêtres de cet établissement surchargé que sont obligés de se tenir les élèves en surnombre, pour suivre les cours ou se relayer pour copier les leçons ! ».

Autre problème évoqué, les carences de la distribution électrique qui obligent les populations à recourir à des branchements pirates (niches), avec des câbles traînant au sol, posant ainsi de sérieux risques aux citoyens, tout particulièrement aux enfants en bas-âge. L’absence d’éclairage public aggrave les problèmes de sécurité : agressions, vols, viols… « Nous avons demandé l’intervention de la police », se plaint une oratrice, « on nous a répondu que, pour patrouiller dans le quartier, il faut payer du gas-oil ».

La question sanitaire fut également posée. Les huit secteurs ne disposent, en effet, que d’un seul poste de santé, non officiel et boudé par les fonctionnaires affectés à son service. Les femmes parturientes éprouvent d’énormes difficultés pour leur prise en charge. Nombre de celles qui doivent accoucher la nuit sont transportées par charrette, parce que leur domicile est difficile d’accès, à cause de l’ensablement des rues et ruelles. C’est aussi pourquoi beaucoup d’automobilistes doivent garer leur véhicule loin de chez eux.

Après ces témoignages citoyens, le docteur Kane Hamidou Baba a pris la parole pour remercier, d’abord, les nouveaux adhérents pour leur sage décision, en les exhortant à toujours plus d’engagement, plus de militantisme. Commentant les problèmes évoqués, « Comment pareille situation peut-elle exister », s’est-il exclamé, « dans un Etat digne de ce nom, et en sa capitale même, qui plus est ? » Pour le président du MPR, la seule explication est   que nous n’avons pas d’Etat, ceux qui l’incarnent ont lourdement failli, incapables qu’ils sont de fournir le minimum vital à leurs citoyens. « C’est à changer cette situation », explique-t-il, « qu’œuvre le MPR, en concertation et en collaboration avec le FNDU. Comment, dans un pays qui dispose d’autant de moyens dont le président de la République ne cesse de s’enorgueillir, notre gouvernement n’arrive pas à satisfaire les besoins vitaux de ses populations ? »

Et Docteur Kane de rappeler le programme du MPR, basé sur la consolidation de l’unité nationale, la cohabitation apaisée des citoyens, le respect des droits de l’homme, la répartition équitable des ressources du pays entre tous : « Tant qu’on n’aura pas réglé le problème de l’injustice qui ronge notre pays, la Mauritanie ne cessera d’en pâtir ». Il s’est, au demeurant, réjoui de se retrouver devant un public qui reflète sa vision de la Nation : « un pays dont toutes les composantes se côtoient harmonieusement, dans la conscience et le respect de leur diversité, jouissent des mêmes droits, accomplissent les mêmes devoirs. Ce soir, elles sont ici, toutes représentées ; cela nous réconforte ».

Revenant sur le discours polémique de Néma, le docteur Kane Hamidou Baba a qualifié la sortie présidentielle de « dangereuse pour l’unité de ce pays, parce qu’elle divise les Mauritaniens, en stigmatisant une communauté, en l’occurrence les Harratines. Nos pays voisins comptent le double ou triple de notre population, pourquoi ne ferait-on pas d’enfants ? Nous ne sommes pas la Chine ! »