Migrations, facteurs clés des enjeux de développement territorial

27 May, 2016 - 20:57

La Rencontre Internationale Sud/Mauritanie, portant sur le thème «Promouvoir et mettre en œuvre la coopération entre les différents acteurs du développement territorial quelle place et quelles rôles pour les migrant(e)s?» s’est tenue, ce jeudi à Nouakchott.
Plusieurs sujets notamment contexte en Mauritanie : cadres d’évolution de la dialectique migration et développement en Mauritanie ont été évoqués. Les participants ont suivi des tables ronde sur les migrations, facteurs clés des enjeux de développement territorial ; ensemble, comprendre et agir en renforçant les partenariats pour le développement durable des territoires ; vers une coopération réussie.
"Le sujet qui nous réunit aujourd'hui, dans le prolongement de la journée  de l'Afrique célébrée le 25 mai dernier, s’inscrit, estime Mme Khady Sakho Niang, président du FORIM, dans le cadre du cycle de rencontres initié par le FORIM et ses membres depuis 2012, et trouve sa justification dans ce besoin, dans cette volonté toujours grandissante du Forim de mieux réaffirmer le lien  positif entre Migrations et  Développement pour une contribution accrue des migrant(es) mauritaniens au développement de leur pays  d’origine."
Créé en 2002, le Forum des Organisations de Solidarité Internationale issues des Migrations (FORIM), est une  plateforme nationale qui réunit des réseaux, des  fédérations et des regroupements d’Organisations de  Solidarité Internationale issues de  l’Immigration (OSIM).
Il représente près  de 1 000 associations intervenant en Afrique Subsaharienne, en  Asie de Sud-est, aux  Caraïbes et dans l’Océan Indien et a pour  missions d’être un espace d'échange et d'information ainsi qu’un centre  de  ressources, fournissant à  ses membres appui et conseil  nécessaires au renforcement de leurs capacités  d'action ; de favoriser l’accès des OSIM aux dispositifs de cofinancement ; de faire connaître, reconnaître et promouvoir l’apport des migrant(es) et de leurs organisations à l’enrichissement de la  société d’accueil (le ici) et au développement des pays  d’origine (le là-bas ). « L’implication des migrant(es) et des diasporas dans le développement est une réalité qui relève à la fois d’une démarche individuelle et  collective. Les initiatives de  la diaspora en Europe sont multiples et  variées. Au-delà de transferts financiers, il s’agit de transfert de compétences et de savoir-faire, d’actions de développement local, ainsi que d’envois de biens matériels ...Cependant, ces  initiatives n’ont pas forcément l’impact escompté, faute de cadre d’intervention établi, et en  raison de capacités  d’intervention parfois  limitées et du manque de connaissance mutuelle entre les différents acteurs.Or, les migrant(es)  sont des passerelles, des liens, des médiateurs entre le Nord et le Sud, par leur connaissance  de leur pays d’origine et de leur pays d’accueil. Leurs projets  couvrent un large spectre de secteurs et domaines d’intervention », souligne Khady Sakho Niang.
Ces diasporas de cœur, leur potentiel doit être mobilisé, accompagné pour permettre la levée des obstacles qu’ils rencontrent dans la mise en œuvre de ces différents projets. C’est ainsi qu’aujourd’hui nous avons, poursuit Mme Niang  avec vous une mission importante, celle de réfléchir, d’analyser et d’apporter  une réponse aux défis à relever et aux enjeux  qu’ils impliquent, notamment  la reconnaissance de l’apport des migrant(es) au processus  de développement de la Mauritanie ;- L’intégration de  la migration dans les  stratégies nationales et la coopération, ainsi que la prise en compte des mobilités  comme facteur de développement des  territoires .
L’instauration d’espaces de concertation et d’échange d’expériences entre les  diasporas en France, en Europe et les acteurs en Mauritanie, permettant la synergie d’actions en faveur  du pays ;- La prise en  compte de l’apport  de migrant(es) dans les programmes et les  stratégies au niveau local ;  Un point important le respect des droits des migrant(es) et l’intégration du genre de façon transversale et à tous les niveaux  sont, par ailleurs, parties intégrantes de  la réponse à ces défis.
«  Pour ce qui nous rassemble aujourd’hui, le FORIM traduit  sa volonté de renforcer la contribution de la Diaspora au développement de la  Mauritanie, de valoriser la double appartenance des
associations des  migrant(es) aux sociétés  civiles d’ici et de là-bas,  d’encourager les échanges d’expériences et les  partenariats pour une dynamique concertée et efficace pour  le développement local.
Il s’agit donc, qu’ensemble, nous nous engageons dans la construction d’un partenariat  multi-acteurs pour faciliter le dialogue  nécessaire à la mise en place de synergies  et de cohérences d’action permettant la cohésion  sociale, le développement et la paix. La Diaspora est porteuse  d'opportunités », conclut Mme Niang.
Cette  journée de dialogue et  de réflexions, organisée sous le haut patronage de SE Madame Khadijetou Mbareck Fall, Ministre Déléguée auprès du Ministre des Affaires étrangères et de la Coopération, Chargée des Affaires Maghrébines, Africaines et des Mauritaniens de l’Étranger.
A travers les rencontres internationales Sud, le Forum des Organisations de Solidarité internationale issues des Migrations(FORIM) et ses membres souhaitent renforcer le dialogue stratégique sur « Migrations et Développement», avec les principaux acteurs et bénéficiaires concernés;contribuer au renforcement de liens entre les ressortissants issus de l’immigration en France et leur pays d’origine ;soutenir une dynamique de partenariat entre les associations des pays du Sud et leurs homologues en France, ainsi que favoriser les échanges d’expériences et les transferts de savoirs en matière de projets de co-développement entre OSIM et acteurs du Sud.
Dans le cadre de ce cycle de rencontres, la Rencontre internationale Sud Mauritanie est conçue comme un espace de dialogue pluri/acteurs porté par le Réseau des Associations Mauritaniennes d’Europe (RAME) et le FORIM. Elle aura ainsi pour objectifs de promouvoir le partenariat réciproque et la mise en réseau des acteurs du Nord et du Sud ; valoriser la double appartenance des OSIM aux sociétés civiles du Nord et du Sud ; se former et échanger sur la base d’expériences concrètes.