Le président Mohamed Ould Abdel Aziz a annoncé une réforme constitutionnelle visant à supprimer le sénat et à instaurer des conseils régionaux, mardi au cours d’un meeting populaire dans la ville de Néma.
Le chef de l’Etat mauritanien est arrivé dans cette localité ce mardi pour s’informer de l’état d’exécution de certains projets et le lancement de nouveaux projets.
La suppression du sénat est justifiée par le fait que cette institution allonge inutilement les procédures d’adoption des lois, alors que la mise en place de conseils régionaux découle d’un souci de consolidation du processus de décentralisation.
Le sénat, chambre haute du parlement bicaméral de Mauritanie, est composé de trois (3) séries : A, B et C, avec un total de 56 sénateurs élus aux suffrages universels indirects, grâce au vote des membres des assemblées municipales.
Cette institution fait l’objet d’un renouvellement partiel sur 1/3 tous les trois (3) ans.
Mais faute d’organisations d’élections sénatoriales depuis plusieurs années dans le pays, les mandats des séries A, B et C sont arrivés actuellement à expiration.
Ainsi, toute l’institution est aujourd’hui frappée de forclusion, selon l’avis des spécialistes.
Les Mauritaniens iront donc aux urnes le 29 Juin pour réélire le président Ghazwani. « Pourquoi lui et pas un autre ? », serait-on tenté de se demander. Tout simplement parce que c’est une élection sans enjeu. Il n’existe, à ce jour, aucun candidat capable de lui porter contradiction.