Faits divers ...

28 April, 2016 - 09:38

« El Aïdhadh » refait surface

La zone de Dar Naïm – en son quartier périphérique El Hay es-Sakin, surtout – est considérée comme l’une des moins sûres de Nouakchott. Selon les statistiques de la DGSN, en moyenne trois délits y sont perpétrés quotidiennement. Des bandes de malfaiteurs y ont élu domicile et font la loi, dès la tombée de la nuit ; parfois en plein jour. Malgré son jeune âge, Abdallahi, alias « El Aïdhadh » –  celui qui mord toujours, en hassaniya – est un multirécidiviste notoire. Il a déjà effectué plusieurs séjours en prison et c’est un habitué des violons de la police. Court de taille, il est cependant doté d’une considérable force physique qui lui a permis de s’imposer en chef de bande, terrorisant les populations de Dar Naïm.

En 2012, il sectionna, à la machette, la main d’un jeune homme qu’il s’employait à braquer et qui tentait de lui résister. Après lui avoir fait purger trois années de prison, on l’a libéré tout dernièrement. Cela fait maintenant presque un mois qu’il a retrouvé sa bande, à El Hay es-Sakin. Et rebelote : les voilà à nouveau à braquer et agresser les gens ! La police est donc repartie à leurs trousses et a investi l’un de leurs repaires, non loin de l’axe Aziz. Trois complices d’Abdallahi y ont été surpris, ronflant, et aussitôt embarqués au commissariat. Pour l’instant, El Aïdhadh continue à échapper aux filets des pandores. Mais, tôt ou tard… et, là, ça ne se soldera pas par seulement trois ans de mitard !

 

Agression à Tiguint

La cité de Tiguint, à cent-huit kilomètres au sud de Nouakchott, s’est retrouvée, ces dernières années, confrontée à une délinquance inédite, en ces lieux paisibles. Avec l’arrivée, chaque année, de vagues de vacanciers, la vie de cette paisible localité a changé du tout au tout. Vols et cambriolages sont devenus monnaie courante et leur fréquence monte pendant l’hivernage. Des bandes se déplacent en voitures et dévalisent de nombreux commerces.

Dans la soirée du dimanche 24 Avril, Zaki ould Moïlid, un jeune commerçant âgé de trente-cinq ans,  quitte sa boutique vers vingt-une heures, pour aller prier dans une mosquée voisine, à cent mètres environ. Il passe par une ruelle sombre. Occasion en or, pour la bande qui le guette, depuis le crépuscule, afin de s’emparer de la grosse qu’il a en poche. Le voici encerclé et attaqué à jets de pierre. L’une d’elle l’atteint en plein crâne, il perd aussitôt conscience et le voilà dépouillé sans tarder. Un passant le découvrira, encore inanimé, un peu plus tard. Rapidement évacué, en ambulance, au Centre Hospitalier de Nouakchott, il y demeure en observation mais, fort heureusement, « sa vie n’est pas en danger », nous a-t-on assuré.

 

Recrudescence de viols de mineures

Hélas courants à Nouakchott, les viols sont en légère baisse, depuis deux mois. Quant au fameux sadique  et insaisissable violeur de gamines, il n’a pas fait parler de lui, depuis presque deux ans. Ce maniaque ciblait, en général, les fillettes en bas âge – cinq ou six ans – et les étranglait, avant d’abuser d’elles. En 2008, il atteignit le comble de l’horreur, en violant un nourrisson d’à peine dix-huit mois.

La semaine dernière, quelques cas de mineures sexuellement agressées ont été signalés à Nouakchott et à l’intérieur du pays.  Une fillette de dix ans a été violée, à la Médina 3, par son jeune cousin. La plainte déposée, par la mère de la malheureuse, a été retirée par son père qui ne veut pas envoyer son neveu en prison.

Trois autres cas ont été recensés à Nouakchott, sans qu’on n’ait pu encore appréhender leurs auteurs. A  Nouadhibou, une fillette a été violée, sous les yeux de sa mère,  par trois bandits. Là non plus, la police n’a pu, jusqu'à présent, les identifier ni, donc, leur mettre la main au collet. Tirons, en tout cas, chapeau aux ONG qui s’emploient à soulager et prendre en charge les pauvres et innocentes victimes.

Mosy