Avec la  publication des statistiques de ses interventions en Mauritanie durant l’année 2015, le bureau mauritanien du Comité International de la Croix-Rouge (CICR) vient de dresser le bilan de ses activités. Particulièrement dans le domaine pénitencier, notamment en ce qui concerne la santé, l’eau et l’habitat, ainsi que la sauvegarde des liens familiaux entre les détenus et leurs proches. Le CICR est également intervenu dans le secours d’urgence, auprès des populations vulnérables, à Bassiknou, la promotion du droit international humanitaire et le soutien au Croissant Rouge mauritanien.

Pour ce qui est du domaine carcéral, le CICR a effectué 21 visites en huit différents lieux de détention et auprès de 1.700 détenus, facilité l’envoi de 19 messages contenant des nouvelles familiales, échangés entre des détenus et leurs proches, et permis de connecter, via 12 conférences-vidéos, un détenu de Guantanamo et sa famille en Mauritanie,  Allemagne et Malaisie.

Pour ce qui est de la santé des détenus, le CICR déclare avoir régulièrement approvisionné les prisons en médicaments, consommables médicaux et produits nutritionnels, tenu des séances de sensibilisation sur le VIH/SIDA,  à la prison des femmes et à celle de Dar Naïm. Il a aussi formé un personnel médical des prisons et pris en charge des détenus malnutris.

Dans le domaine de l’habitat et de l’eau, le CICR a organisé des campagnes anti-vectorielles dans cinq prisons, organisé cinq campagnes de sensibilisation sur l’hygiène, réalisé des systèmes anti-incendie à Dar Naïm, Aleg et Nouadhibou, des systèmes d’assainissement et installations électriques à la prison des femmes, ainsi qu’à Dar Naïm, Aleg, Rosso et Nouadhibou, sans compter des opérations de vidange et de curetage des systèmes d’assainissement dans quatre prisons.

A Bassiknou, le CICR a réhabilité et renforcé deux stations de pompage d’eau, permis l’extension du réseau de distribution d’eau et la réalisation de 19 bornes-fontaines. Plusieurs instructeurs en droit international humanitaire ont été formés ;  des journalistes et des membres de la société civile envoyés dans des conférences internationales sur le droit international humanitaire. L’aide au Croissant-Rouge Mauritanie s’est matérialisée par des formations, à l’intention de 77 secouristes dans 6 localités du pays, déploiements de secouristes, lors de manifestations publiques (ziaras, visites présidentielles), participation à des forums internationaux (32ème conférence de Genève, atelier de Dakar), envoi de deux formateurs à des ateliers sous-régionaux en premiers secours et un formateur à atelier sur le RLF, organisation d’une session de recyclage, au profit de 20 volontaires (dont 16 réfugiés maliens), production de 250 manuels de premiers secours et de 13 manuels pour les instructeurs, édition de 3 bulletins d’informations et prise en charge, pendant 12 mois, des salaires du coordinateur « communication » et du responsable « secourisme et volontariat ».