Terrorisme islamiste : peur sur l’Afrique de l’Ouest

16 March, 2016 - 08:50

Après le Radisson de  Bamako en novembre 2015 et le « Splendid » d’Ouagadougou en janvier 2016, avec leur cortège de morts, la ville historique ivoirienne de Grand Bassam, une station balnéaire classée patrimoine  de l’humanité par l’UNESCO (située à 40 kilomètres à l’Est d’Abidjan), a été attaquée le dimanche 13 mars dernier par un commando Djihadiste.

 Le bilan officiel  de cette  action violente,  qui a eu pour théâtre une plage et des établissements hôteliers très fréquentés,  fait état  d’une vingtaine de victimes ivoiriennes et étrangères, parmi lesquels des africains et des occidentaux.

Ce nouveau coup fumant, qui a  été revendiqué par la nébuleuse d’Al Qaida au Maghreb Arabe (AQMI), à travers le groupuscule de Moctar Belmoctar, installe davantage  la psychose liée à la crainte des attentats terroristes dans l’espace ouest-africain.

La Côte d’Ivoire sous le choc,  l’interrogation qui brûle  toutes les lèvres au sein des observateurs est celle de savoir à quel pays maintenant le tour ?

Au Sénégal notamment, on est sur le pied de guerre pour éviter toute mauvaise surprise, tout en sachant que face à ce combat  asymétrique, le risque zéro relève d’une véritable chimère.

Pour le quotidien « Enquête » de ce mardi «Grand Bassam sonne comme une piqûre  de rappel pour le Sénégal » dans le contexte sécuritaire actuel.

Ainsi, dans un message de condoléances envoyé à son homologue ivoirien suite à la tragédie du dimanche 13 janvier, le président Macky Sall appelle à l’union sacrée des Etats,  à la mutualisation et à la coordination de la riposte régionale contre le monstre terroriste.

Même état d’esprit dans la rue, avec les citoyens ordinaires à l’image de Fatou N’Diaye, qui s’interroge  sur l’équilibre mental et psychologique des auteurs d’actes de barbarie, « ces gens disent  non à la vie et à la liberté, en optant pour la mort ».

            Cheikh Sidya

Source : Le 360 Afrique