L’étau se resserre-t-il autour de Macina?

13 February, 2016 - 23:05

L’étau se resserre-t-il autour du désormais ancien puissant secrétaire général du ministère de l’Intérieur et de la Décentralisation?. Tout porte à le croire. 24 heures après son arrestation, des bribes d’informations filtrent ça et là. Mohamed Hadi Macina, sur qui pèseraient de fortes soupçons de corruption, aurait exigé de la société d’impression britannique Smith And Ouzman le versement d’une forte commission, estimée à 900 000$ US. Néanmoins, il n’aurait reçu de l'entreprise d'impression que la modique somme de 76 000 $. Ce montant aurait été versé dans deux comptes appartenant aux filles de Macina, étudiantes en France. D’autres commissions allant de 65 000 à 50 000 $  auraient été versées à d’autres responsables mauritaniens sans doute en instance d’arrestation.
 Par ailleurs, selon le très sérieux tabloïd anglais " The Independant", le juge en charge du dossier souhaiterait l’extradition de Macina afin qu’il puisse être entendu sur le fond. Une demande qui n’a pas été encore transmise aux autorités mauritaniennes qui continuent à auditionner le natif de Boghé présentement détenu dans les locaux de la Sûreté nationale.
 
Bouc émissaire ou mouton de sacrifice, Macina se retrouve aujourd’hui dans de sales draps après avoir trôné au sommet (13 ans de règne sans partage au MID).
Pour rappel, le mois dernier, une petite entreprise d'imprimerie britannique Smith & Ouzman Ltd, a été condamnée à une amende de 2,2 millions de £ pour avoir effectué des paiements de corruption d'environ £ 400,000 à des agents publics au Kenya et en Mauritanie en échange de contrats d’ impression de bulletins de vote.
 
C’est la première société britannique à être condamnée pour corruption à l'étranger mais les experts juridiques s’accordent à dire  que cela est "en partie dû au fait que c’est une petite entreprise familiale d’impression". Ce qui a facilité la traçabilité des mouvements bancaires et la manifestation rapide de la vérité.