Selon des sources spéciales citées par Al Akhbar, l’ambassadeur de France en Mauritanie, Joël Meyer serait choqué par les propos du premier ministre mauritanien Yahya Ould Hademine comparant la situation de l’esclavage en Mauritanie à celle qui existe en France. C’était en marge d’une rencontre entre les deux responsables au cours delaquelle le diplomate français aurait déclaré au PM que la Mauritanie n’applique pas les lois relatives à l’esclavage. Ce que le PM aurait totalement réfuté, en répondant que ce qui existe, c’est l’esclavage moderne et non traditionnel, en ajoutant que cet esclavage existe dans tous les pays du monde y compris la France. L’ambassadeur de France aurait exprimé son mécontentement à certaines personnalités politiques, notamment Messoud Ould Boulkhair, le président de l’APP avec qui il s’est entretenu longuement il ya trois jours. Comme Mohamed Ould Abdel Aziz, Ould Hademine a nié l’existence de l’esclavage et déclaré que les lois y afférentes sont bien appliquées. Belle contradiction. Or, mardi 29 décembre 2015, l’organisation SOS-Esclaves a présenté à l’hôtel Wissal au cours d’une conférence de presse au moins une dizaine de cas d’esclaves emmenés du Hodh Chargui. Des esclaves dont les maîtres sont en ce moment même emprisonnés par le parquet de Néma. Des femmes, des adolescents et des enfants qui n’ont connu depuis leur naissance que l’esclavage traditionnel et ses corollaires : Travail forcé, viol et toutes autres formes de violences. Plusieurs députés, personnalités civiles, organisations des droits de l’homme et journalistes ont assisté à la conférence de presse organisée par SOS-esclaves.