Nouakchott connaît depuis ces dernières quarante-huit heures une recrudescence inédite de la criminalité. Entre mardi et mercredi, trois personnes ont été sauvagement assassinées. Ainsi, un gardien de boutiques a été tué à Toujounine par des malfrats qu’il a essayé d’empêcher de déverrouiller les boutiques qu'il avait la responsabilité de surveiller de nuit. Au marché de la capitale, une femme répondant au nom de Khdouje Mint Abdel Mejid, la maman de la famille Ehl El Boukhari a été sauvagement poignardée vers 19 heures alors qu’elle s’apprêtait à fermer sa boutique. Ses assassins auraient emporté un grand pactole que détenait la défunte riche femme d’affaires. Le lendemain, un autre veilleur de nuit a reçu une balle dans la tête pour avoir voulu s’interposer à un groupe de voleurs armés qui ont abusé de quelques boutiques de la polyclinique après avoir emporté deux coffres des magasins du marché de la capitale. Les assassins courent toujours. D’ailleurs, cette situation a motivé l’ordre du jour d’une session ordinaire de l’assemblée nationale au cours de laquelle le ministre de l’intérieur et de la décentralisation a été interpellé par les députés sur cette insécurité grandissante qui apeure les trois Nouakchott. Le député de Tawassoul Moktar Ould Mohamed Moussa est allé jusqu’à proposer une police spéciale pour la protection du marché central de Nouakchott. Alors que de son côté, le député UPR Mahfoud Ould Jiyed a déclaré que la création du groupement de la sécurité routière et la marginalisation de la police à son détriment constitue la cause principale de la détérioration de la sécurité. Selon Ould Jiyed, le rôle des walis est devenu de pure forme. C’est pourquoi le député a demandé au ministre de l’intérieur de revoir urgemment ce rôle dévolu à ces walis même s’il faille pour cela changer leur appellation.