Les échos de l'Assaba

19 November, 2015 - 00:26

Les agriculteurs à l’abandon

 

Le département de l’agriculture a exclu cette année  l’Assaba de son programme annuel des barrages, et l’a exclue également  de toutes  activités et manifestations. Aucune campagne de vulgarisation n’a été organisée dans le but de  moderniser cette activité rurale, ou renforcer les compétences des pauvres agriculteurs, ou les encourager.

Ils n’ont bénéficié cette année que d’une poigné d’engrais   de mauvaise qualité attesté déjà par les cultivateurs.

Les autorités régionales continuent à faire  la sourde oreille face aux réclamations des cultivateurs.

Les pauvres agriculteurs de l’Assaba sont ainsi abandonnés à leurs méthodes traditionnelles et  leurs outils artisanaux. On est pourtant au vingt et unième siècle. Mas pas pour tout le monde.

 

 

 

 

Autorités absentes

Le citoyen à Kiffa est abandonné à lui-même, ne voyant aucun signe d’existence d’un Etat de droit, ni d’une administration de gestion des affaires publiques. C’est l’anarchie totale et le désordre absolu.

Par conséquent, les litiges fonciers s’accumulent en instance dans les parapheurs des Hakem, et des Walis sans être réglés ni arrangés. Ils  dégénèrent par la suite  en conflits violents causant des dégâts humains et matériels considérables.

L’affaire d’Amreche à Guerou et celle de Bouvekrin auraient pourtant dû être la sonnette d’alarme. Mais il n’en fut rien.

 

 

 

Des services régionaux SDF

La plupart des services régionaux n'a pas de locaux administratifs, leur servant de sièges. Ils sont obligés de louer des maisons privées, souvent vétustes et à la merci des exigences de leurs  propriétaires. Des déménagements incessants se font à grande échelle, et les services normalement octroyés aux citoyens se  réduisent et avec eux, le respect de la chose publique.

Sont concernés les services suivants :

  • Le service régional du MAED
  • Le service régional du commerce
  • Le service régional de la culture
  • Le service régional des affaires islamiques
  • Le service régional des impôts

 

 

 

Le même mensonge se répète

Il y a deux ans, des pluies et des vents violents se sont abattus sur la localité de Bellewar (commune d’Aghoratt), entrainant des dégâts matériels importants et la mort d'un petit enfant. Les autorités régionales venues sur les lieux, avec à leur tête, le wali, ont promis de l'aide et l'assistance aux familles sinistrées.

L'année dernière, des inondations ont fait un mort  et des dégâts importants dans la même commune. La scène de colère de la nature s'est reproduite il y a quelques mois et même, il y a deux nuits dans un quartier de la ville de Kiffa et dans des localités environnantes, et c'est toujours les mêmes promesses. La  déception se fait entendre. Un mensonge entraine surement un autre

 

 

Cheikh Ould Ahmed

Cp Assaba