Faits divers… Faits divers… Faits divers…

14 October, 2015 - 20:36

Une autorité roulée dans la farine

Il y a quelques jours, le téléphone portable du hakem de Keur Macéne au Trarza sonne soudain. « Salamou aleykoum, ici le colonel Itawel Oumrou. Je suis, en ce moment, non loin de votre ville, en route vers Diama. Mais ma voiture est tombée subitement en panne subite. Pourriez-vous m’envoyer un véhicule de dépannage ? –  Sur le champ, mon colonel », répond le hakem. Et celui-ci de contacter aussitôt son agent Didi, en lui ordonnant de trouver un véhicule à cet effet. Didi se démène et finit par trouver ledit matériel de remorquage à Aweïfiya, au PK 49 de la route Rosso-Nouakchott. Entre-temps, le hakem reçoit un nouvel appel de l’officier qui veut qu’on l’approvisionne en crédit de recharge GSM. Le Hakem contacte son fournisseur et lui demande de créditer le numéro 49 85 05 79 de dix mille ouguiyas.

Un quart d’heure plus tard, le même fournisseur reçoit un autre appel. « Envoie-moi vingt mille ouguiyas sur le numéro suivant ». Remarquant la coïncidence entre cette somme et celle, augmentée des 100% de bonus, instruite par le hakem, le fournisseur compare le numéro qui vient d’appeler avec celui qui a été approvisionné par le haut fonctionnaire : 49 85 05 79, il s’agit bien du même ! Et de téléphoner au petit malin en lui demandant ou est-ce qu’il se trouve. « A Rosso », répond l’escroc. Pendant ce temps, la voiture de dépannage  sillonne toute la zone, sans  jamais apercevoir, bien évidemment, la pseudo-voiture en panne. Et quand les dépanneurs finiront par appeler le fameux 49 85 05 79, ce sera pour s’entendre dire d’aller « se faire foutre ».

Le filou passera un moment à appeler le fournisseur,  en se présentant comme « le plus grand bandit du pays » et proférant, en conséquence, moult menaces. Mais, une fois la  gendarmerie saisie, motus et bouche cousue : le numéro ne répond plus.

 

Séries de cambriolages à Nteïnou

Comme nous l’annoncions dans les colonnes de nos éditions passées, beaucoup de malfaiteurs ont délaissé les  villes pour les campagnes. Tiguint et ses environs ont été ciblés à plusieurs reprises. Des commerces dévalisés, des domiciles pillés et même des gens agressés. Avec quelques viols signalés en différents lieux.

La localité de Nteïnou se trouve à soixante-neuf kilomètres de Rosso. C’est un petit village, particulièrement peuplé pendant cette période, du fait de la douceur de son climat et de l’absence de moustiques. Samedi passé, vers trois heures du matin, une bande de voyous y débarque, à bord de plusieurs véhicules. Bilan : quatre boutiques dévalisées, un dépôt de gaz mis a sac,  tentes et cabanes des familles venues profiter de l’hivernage ratissées, au peigne fin. Des dizaines de téléphones portables, de sacs à main contenant argent et bijoux emportés. Deux des voitures des bandits se sont vues remplies de moutons et de chèvres chassés à la va-vite. Deux personnes qui ont essayé d’empêcher cette razzia ont été passées à tabac sans ménagement.

Ces truands continuent à circuler dans le coin et sévir, sans que les autorités ne réagissent. Ne garez plus votre véhicule sur l’axe principal : cible de choix, elle a toutes les chances de se retrouver vidée de son carburant, de sa batterie, voire plus, si votre stationnement perdure...

Mosy